Cinéa (1921)

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cinea Les Films d'aujourd'hui Trois maris pour une femme Charmant! oh! charmant! Du de Flere et Cailla vet de la bonne époque. Et, au fait, il passe là-dedans comme un écho — terriblement précis — de la Belle Aventure. Une très jolie jeune fille au moment d'épouser un vieux barbon, répond : non! à la question du pasteur et se sauve... Elle court à toutes jambes, use de l'auto et du chemin de fer et se réfugie dans une propriété de sa mère. Péripéties ! La villa est louée à trois hommes, un musicien, un docteur, un avocat, qui sont venus y cultiver une mysoginie consécutive de plaisirs mondains. Les trois bourrus accueillent mal la jolie fille. Mais ils s'apprivoisent vite, et l'un d'eux, le jeune avocat Kent, en devient amoureux. Vous voyez d'ici le baiser final, en fondu avec le flou artistique, ce qui se fait de mieux! Ce film est plein de détails d'un humour, d'une observation charmants 11 nous confirme dans l'idée que, seuls les Américains savent traiter avec esprit le dialogue photogénique. C'est admirablement joué par Richard Barthelmess, l'a tout jamais célèbre chinois de Broken Blossom, et par la jeune Marguerite Clark, ravissante, et acidulée comme les bonbons au curry qu'on vend... over there. P. S. Le Vengeur (G. P. C) Un film interminable : sept parties! Mais le début absolument remarquable, sauve le reste. Dans le désert de l'Ouest, un homme et une femme marchent, hâves, allâmes. La route est jalonnée de squelettes de voyageurs. Lorsque, à bout de force, l'un ou l'autre des fugitifs veut s'arrêter, on voit du fond de l'horizon, venir calme, inexorable, certain, un cavalier. Ils repartent. Ils se sont aimés, mais maintenant ils se battent. Le cavalier les rejoint. Il va tuer l'homme. . Alors le film s'interrompt, on ne veut pas, hélas! nous laisser plus longtemps dans l'incertitude. Et, commence un long récit des événements antérieurs. Le charme, l'intérêt.fuient de toutes parts Le banquier Mannister qui vient de reconquérir ainsi sa femme, se venge au long de six parties de ses ennemis. Il les ruine les uns après lesautres, ce qui est, somme toute, son métier. Puis il pardonne a sa femme... Toute la première partie, je le répète, est hors de pair. Le découpage du film en général, est excellent. Les éclairages sont recherchés. Et c'est admirablement joué par W lhwoll, qui rappelle le William Hart des grands films. Une œuvre attachante, en somme. Pierre Scize. • La puissance du remords Ce n'est pas encore un chef-d'œuvre de logique et de vraisemblance, mais cela reste pourtant attachant et même poignant d'un bout à l'autre. De plus, la mise en scène est intéressante, avec de curieux effets de brouillard; très bien joué par de bons artistes dont je n'ai malheureusement pas retenu les noms; je ne me rappelle que celui de Miss Madge Stuart, qui fut la belle Cynthia du Chevalier de la Taverne et qui mérite bien, par sa beauté et son talent, d'être plus connue qu'elle ne l'est. Les Naufragés du sort Le sujet tient du plus pur mélodrame et les hasards miraculeux font la base de l'action. Heureusement que cette action est située dans un pays fort pittoresque (sur la Côted'Azur près de la frontière italienne), et que c'est joué par d'excellents artistes : Janvier, Germaine Dermoz, Thérèse Vasseur, Minia Gray, Jean Lord, etc. Bonne photo, mise en scène adroite de M. Roger de Chàteleux. La maison en ruines Pour une fois, les Italiens nous ont donné un drame moderne qui n'a pas déchaîné de fou rire le jour de la présentation; c'est assez rare pour être signalé. Ce n'est pas que la Maison en ruines soit irréprochable, mais enfin cela sort de la moyenne des films italiens : une action intéressante, des artistes sincères, sans grimaces ni grands gestes, une mise en scène exacte sans exagération, tout cela constitue un bon film fort moral et agréable à regarder. Henriette Jannk. • Pulchérie veut boxer Assez bonne imitation de Louise Fazenda sur fond de petites femmes en maillot. • Trois femmes pour un mari Film préhistorique, antérieur même à la naissance des Bathing tjirls de Mack Sennett, et que l'absence de costumes de bains agréablement garnis fait paraître vide. L'As de pique Fils d'un cadet de grande famille anglaise qu'un frère perfide a déshonoré et chassé de son pays en l'accusant faussement d'avoir triché au jeu, et d'une jeune hindoue qui s'est brûlée sur le tombeau de son époux, Edward, élevé par les prêtres bouddhistes dont il a appris les secrets magiques, venge son père, aidé par une jeune fille de sang mêlé qui lui fournit le nerf de la guerre en volant les joyaux de Bouddha. Montagu Love essaie de tirer parti d'un rôle inexistant, sa jeune partenaire imite Constance Talmadge, et l'acteur anonyme qui joue le rôle de l'oncle dénaturé est bon. Atmosphère terne : l'Inde n'est ni représentée, ni suggérée. Il y a des détails ridicules, notamment la veuve qui s'en va se brûler toute seule dans un coin sur un fagot. L'auteur — si tant est qu'il y ait un auteur — semble ignorer que le suicide des veuves n'était pas pratiqué chez les Bouddhistes, de même qu'il lui paraît naturel de faire prendre à la fille d'un baronet, le titre de lacly ou de faire mettre à ses personnages une cravate noire avec un habit. Chacun de ces détails isolés peut échapper au public ; mais, dans l'ensemble, une œuvre dont les détails sont ainsi négligés donnera toujours une impression fausse. L. L.