Cinéa (1921)

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0 cinea L'impossible aveu Toute l'histoire est contenue dans le titre. Un honorable gentleman accusé à tort du meurtre d'un louche individu se laissera condamner à mort plutôt que de compromettre une femme avec qui il se trouvait au moment du crime. Finalement tout s'arrangera. Thème banal, mais le scénario est bien mené et l'intérêt se soutient du commencement à la fin. On revoit une histoire qu'on a déjà vue bien souvent, mais on ne s'ennuie pas, et de plus, cette histoire n'est à aucun moment invraisemblable. La mise en scène sobre, précise, luxueuse, convient parfaitement au sujet, elle n'est pas originale, mais cela vaut peut-être mieux, car le sujet ne demandait pas une autre mise en scène, une mise en scène compliquée eut fait ressortir la banalité de l'action. On ne nous montre que ce qui est nécessaire et cela est bien suffisant. A quoi cela nous eut-il servi de voir les salons, les couloirs, les chambres, les salles de bain, et le tapis du palace où loge l'honorable gentleman? Il nous suffit de voir le bureau de ce palace. De même, nous n'avons pas besoin de visiter toute la villa où le crime a lieu, ce qui importe, c'est que la pièce où se passe l'action soit meublée convenablement, et que tout y soit en rapport avec la situation du propriétaire. Cela est atteint, encore une fois c'est bien suffisant, il n'en faut pas plus. Harry Morey qui joue le principal rôle est absolument le personnage qu'il représente. Evidemment, il ne fait pas une composition, mais au cinéma, c'est bien dangereux de faire une composition. La majorité de nos films français est gâchée par ces artistes qui font des compositions. Une partie du public les trouve d'ailleurs admirables. Pensez donc cet homme à grande barbe, au dos voûté est le même que celui qui la semaine dernière faisait le jeune premier. Quel artiste! Quel effort! Oui, quel effort, et c'est justement cela qui est fâcheux, sauf de très rares exceptions, les artistes qui se transforment ainsi ne nous donnent jamais l'illusion complète du personnage qu'ils doivent représenter, tout leur jeu est gêné par l'effort constant qu'ils s'imposent pour rester le personnage qu'ils jouent. Or, ce qui importe au cinéma, c'est de voir la vie. Nous ne voulons pas voir des gens qui jouent la vie, nous voulons voir la vie. Il faut qu'il n'y ait aucun décalage entre la place de la Concorde et les gens qui y circulent, et l'artiste qui, au tableau suivant, assis à son bureau, téléphone. L'artiste qui dans ixn film a une barbe, dans un autre des grandes moustaches, dans un autre est tout rasé et qui a toujours l'air de jouer un rôle, qui n'est jamais exactement ce qu'il devrait être, est bien moins admirable que celui dont l'aspect physique ne change jamais, mais qui mis, à sa place, a toute la spontanéité de la vie. L'interprétation féminine de l'Impossible Aveu est aussi parfaitement adéquate à l'action. Et que c'est reposant de ne pas voir des personnages qui portent sur leur visage toutes les douleurs humaines, qui tendant à devenir l'expression synthétique de l'humanité soutirante, sombrent dans le grotesque et les contorsions, mais de voir tout simplement des personnages qui se contentent d'être ce qu'ils sont, des hommes, des femmes qui souffrent, qui rient, simples unités dans la vie immense. • La déclaration de Bill. Film comique en deux parties, qui n'amusera personne. Jacques-Henry Léyesque. BhRTER KRAUSE dans le rôle de Silas IVegg ••LAM1 COMMUN" Film Danois de la Nordish-Fihn tiré du roman de Dickens EGILL ROSTRL'PP dans le rôle de Mortimer Lightwood Clichés ■■ Union-Éclair