Cinéa (1921)

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cinea 15 Nous avons déjà parle dans nos numéros précédents du Cabinet du Docteur Caligari. Nos lecteurs seront peut-être curieux desavoir l'impression que ce remarquable film a produit en Amérique. Il nous a paru intéressant, à cet égard, de citer intégralement l'article de notre confrère Robert Florey dans /'Union (de Los Angeles) du 26 novembre : ha Légion des anciens combattants américains s'était vivement opposée à la première présentation du fameux film allemand Le Cabinet du Docteur Caligari. Un accord a dû certainement intervenir entre la direc tion du Miller's Théâtre et l'honorable Légion, car le film a été présenté la semaine dernière sans incidents. Ce film est incontestablement un pas en avant dans l'art cinématographique et je vous assure que j'ai goûté infiniment plus de plaisir à le « visionner » qu'à regarder une histoire de cow-boys ou de bandits masqués. La bizarrerie des décors, la conception spéciale de l'exécution de la mise en scène, la silhouette et le jeu des artistes ont été des révélations inattendues. L histoire elle-même du Docteur Caligari est spéciale, étrange, et d'une mentalité maladive. On dirait un récit d'Edgar Allan Poe, Le Docteur Caligari dans une fête foraine (j'ai beaucoup aimé ce décor où l'on voyait des carrousels de cauchemars tourner à une effroyable vitesse, tandis qu'au fond de l'image se découpait un décor de maisons construites d'une façon incohérente, les unes sur les autres) présente dans sa baraque un jeune homme (c'est plutôt un spectre) qui depuis 2:? ans est sujet à une crise de somnambulisme ininterrompue. Ce spectre d'homme commet tiprés les avoir prédits, une série île crimes atroces qui ont le don de faire perdre la raison aux proches des victimes, Les rues, les maisons (et ce bureau de police où les agents semblables à des Martiens sont juchés suides tabourets de trois mètres de haut...) les meubles, les chaises avec leurs dossiers immenses, les portes qui s'ouvrent obliquement dans des murs peints d'une manière diabolique, la maison de fous, la prison, tout enfin dans ce film est fait pour impressionner profondément. Beaucoup n'ont pas compris la recherche du nouveau qu'il y a dans cette bande et ils s'en sont moqués. Ils ont eu tort. Du reste, ce film allemand n'est pas le seul du genre et nous en verrons d'autres, je connais une grande compagnie américaine qui tourne actuellement de semblables productions. Comme de tout on s'en lassera... Mais il faut avoir vu Le Cabinet du Docteur Caligari. C'est un film exceptionnel Un épisode du Cabinet du Docteur Cal i "il ri. :: FILMS :: COSIVIOGRAPH 7, Faubourg -Montmartre Tél. : BERGÈRE 49-82