Cinéa (1921)

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16 ■ î Les Présentations j Les Frontières du Cœur. Comme dans le Dictateur, voici le pouvoir central d'un État hypothétique de l'Amérique (centrale aussi). Une jolie citoyenne de l'Union y est arrêtée comme auxiliaire de.s rebelles et, prisonnière du général des troupes régulières, est sauvée par lui et par... amour. Avant sa fuite, elle avait un jour revêtu le costume local. Revenue chez elle, elle en arbore un pareil pour un bal et elle pense au général. On aurait pu, ici, terminer par une scène de fierté mitigée par du regret. On a préféré faire réapparaître l'homme expulsé de son pays pour avoir sauvé un protégé de la demoiselle. Le général exilé, alors, épouse... Précisément, des coups de fusil pendant une émeute, un baiser, etc. Un tableau fut agréable, celui de la campagne au clair de lune, quand l'officier accompagne sa prisonnière libérée. L'Homme à la peau d'écumoire. Une « Sunshine comedy » : Un homme qui par mégarde a son visage imprégné de papier tue-mouches, semble malade. Comme sévit une épidémie de variole saunn>n-verdâtre, chacun s'enfuit à son approche : caricature de certaines phobies. Plusieurs personnages éclatent de rire grâce à du gaz hilarant. Si le protoxyde d'azote n'offrait aucun danger, les directeurs de cinéma pourraient en dispenser à leur public pour le succès des films prétendus comiques. L'Homme à la peau d'êcumoire est, d'ailleurs, un peu drôle et, à la fin, charmant à cause d'une guenon et de son petit. • Douglas au pays des mosquées. Dans un précédent numéro de Cinêa, on a dit les qualités de Marie chez les loups, où Mme lierthe Dagmar lutte avec intrépidité contre un ours, parmi des neiges magnifiques. Gaumont a présenté de nouveau ce film, en même temps qu'une réédition de Douglas au pays des mosquées. Douglas Fairbanks y affirme sa prestance, sa prestesse, son prestige, son allégresse et son alacrité en enlevant d'un harem une jeune fille menacée de regrettable union. Le comique ne semble point abondant, ici, mais une mise en scène mouvementée s'agrémente d'une perspective très critique et les femmes, les hommes, les chevaux, flattent la vue. Le Canard... en ciné. Dans ses charges d'actualité, M. Lortac a eu la main assez heureuse pour ce numéro, il a imaginé des jouets satiriques. L'un d'eux est un jeu de massacre, mais les fonctionnaires que l'on y abat ressuscitent immédiatement. Il y a dans le dessin comique animé, une source de drôleries possibles. Le français tel qu'ils le parlent. Un soldat américain, libéré, retourne à sa petite ville, chez ses parents, passe à tort, pour connaître le français, retrouve une française, ils se comprennent grâce au dictionnaire et aux sentiments. C'est gentil et la photographie est quelquefois magnifique, alors que l'on croit voir des fusains. Les conquérants. 1860... les travaux qui doivent aboutir à l'établissement d'une voix ferrée entre l'Atlantique et le Pacifique, un monde laborieux entouré de trappeurs vaillants, de paresseux aussi qui jouent dans les bars installés là-bas. Un marchand d'alcool capable de toutes les vilenies, un ingénieur brave, une jeune fille aimante et victime, une femme aussi aimante et, elle, victime définitive. Du tumulte, du sentiment, surtout une impression d'exactitude dans les mouvements de groupes, au bar ou dans une lutte de caravane contre Indiens. L'Amour du Mort. Parfois « la façon de traiter vaut mieux que ce qu'on traite ». Qu'un forçat évadé puisse sauver une jeune fille des griffes d'un médecin sans scrupules et se marie à la fin avec la la belle demoiselle, ce n'est pas neuf, mais un certain mystère, puis un personnage demi-fou, relevant cette histoire adaptée d'un roman de Tora Gallon par M. de Marsan et interprétée par une troupe franco-britan cinea nique (ou franco-américaine?) Le titre du film est maintenant : La Fiancée du disparu. Un Fantaisiste. Comédie policière sans ingéniosité. Rôle principal tenu par William Collier qui rappelle, par son masque, le mime Paul Legrand. Un Charmeur. Un américain, à Oxford, est rappelé par sa famille après quinze ans d'absence. Désolation, car il aime une anglaise ; son oncle et sa tante exigeront un mariage avec une autre. Un de ses camarades, John Pratt, prend sa place et se présente, de l'autre côté de l'eau, comme le neveu destroisdamesetdu monsieur graves et sévères. John Pratt, c'est Douglas Fairbanks qui a dit et redira : « J'arrangerai cela. » Et il arrange tout, en effet, après avoir beaucoup dérangé. Il rencontre une jolie orpheline pauvre et ses cinq petits frères et sœurs. Il les installe dans sa pseudo-famille malgré le mécontentement avonculaire. Peu à peu, ces personnes rébarbatives s'humanisent, sourient et rient, car le petit monde, inspiré par l'optimisme de John Pratt, les émeut et ravit. Le début, un peu lent, est bientôt suivi de scènes charmantes. Douglas Fairbanks, agile comme toujours, joue avec un rare talent de comédien. Des mouvements de foules, une nuit dans la rue et des établissements de nuit. Un film agréable et, à divers endroits, gracieux et unpeutouchant. PathéJournal et Revue Le beau magazine que PathcRevueJ Dans le dernier numéro, le lac de Garde et les Châteaux d'alentour, Sfax, son port, ses chameliers. Dans le Pathé-Journal, le maréchal Foch en Amérique, dans une tribu de Peaux-Rouges, sautillant par courtoisie le sobre dandinement de ces amis, fiers d'une telle visite. Voici le monument de Flaubert, Saint-Saëns au piano, voici l'opérateur de cinéma Ercole entrant en Russie soviétique sous la garde de soldats rouges, puis une vue de malheureux qui ont fui la famine de villes et de villages, à Samara. Lucien \Yaiil.