Cinéa (1922)

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16 cinea Italiens — nous avons vu Gras.so cho/. dos Espagnols nous reverrons Margarita Xirgu — chez des Allemandes et des Russes. Zaceoni la pousse au maximum et l'idéalise de son humanité ardente, de cette espèce de génie sensible qui le transligure et qui cadence irrésistiblement le chaos généreux des détails. Comme je comprends que le cinéma, même italien, l'ait peu et mal employé î Et comme les interprètes du cinéma devraient l'étudier I Son école est dangereuse au théâtre. On risque de n'imiter de lui que l'apparence. Ainsi de Sarah et de la grande Duse. Mais pour l'écran où le cinéaste est seul responsable du rythme de l'œuvre, apprenez, jeunes gens, et distraites blondes, apprenez la valeur du geste isolé, de l'expression isolée, de l'image unique et brève dont un autre se chargera d'enchaîner ou d'humaniser les plans réunis. Acharnez-vous, œuvrez, façonnez vos images. Vous êtes des ouvriers aux pièces. L'ingénieur vous donnera son génie ou révélera le vôtre. Comprenez la violente leçon du premier ouvrier théâtral de ce temps. Ai-je besoin d'ajouter que je n'ai guère vu d'interprètes cinégraphiquesaux représentations de Zaceoni? Louis Delldc. I Les Présentations j Le Maître inconnu. Un mystère précède la substitution d'une femme à une autre et finit par la découverte d'un complot politique mené par un monsieur qui s appelle Tsarski et une dame surnommée la Rouge . Folie d'été. Parce que l'amour semble chanter dans l'air, parce que la nuit est belle, que Margaret, négligée par son mari, est accompagnée, après un bal, par Julian, marié aussi, le jeune homme emmène la jeune femme dans son pavillon de chasse. L'entrevue est dévoilée, deux ménages amis vont peut-être entrer dans du drame. Une gouvernante d'enfant a offert sa fausse culpabilité, on ne la croit pas. Alors le pardon est facile quand même, car l'adultère a été blanc Margaret avait évité, au moment de ce qui s'appelle succomber, une attitude qui s'appelle l'irrémédiable. Mise en scène lumineuse et luxueuse. Dans la nuit, belle perspective d'une route avec le pavillon de chasse, là-bas. • La Maison de la peur. ... Était présentée en même temps que Les Conquérants. En conséquence, nous n'en avons vu que la fin, imprégnée de mystère : un vieillard est mort, enterré. Au retour de linhumation, les parents et amis retrouvent vivant, l'homme dont ils viennent d accompagner le cadavre. La vérité, c'est que le mort est bien mort, mais il avait un frère jumeau qui venait d'arriver dans la maison. • La Rue des Rêves. Un récent film de Griffith, tiré, comme le Lys Brisé, d'une nouvelle de Thomas Burke Cetie histoire utilise un scénario qui, par lui-même, est sans éclat. Si l'on pouvait dégager, de l'impression générale subie au spectacle de la Rue des Rêves, une comparaison avec des écrivains, on évoquerait des noms bien disparates. Péguy (pour l'insistance de certains détails), Paul Adam (pour le remuement des groupes), d'Ennery (pour quelques situations), mais ce serait idiot, car des littérateurs, dans leurs œuvres ne peuvent se comparer à un film. Plusieurs scènes importantes: une lutte entre deux frères qui s'aiment, une panique de music-hall arrêtée grâce au sang-froid d'une petite danseuse, la mort d'un vieillard au moment que sa petite-fille danse, un acte détestable d'un Chinois; quelques expressions définissant un caractère. Technique admirable. Interprétation parfaite comme pour les autres films de Griffith. Carol Dempster intelligente, mais peut-être moins caractéristique que Maë Marsh et Lilian Gish. Nous reviendrons sur ce film. Constatons en attentant que, si des symboles y sont introduits, on les a voulus clairs et simples, très simples... On discutera, sans doute, la Rue des Rêves. C'est excellent, la discussion, quand elle jaillit de la lumière. • Révoltée. Révoltée parce que son père, innocent, est arrêté. Pourtant, jusque-là d'une probité relative, il se conver tissait au bien récemment grâce à I l'influence d'un Chinois. Lutte mou1 vementée. L'héroïne, c'est Priscilla L Dean, compréhensive, et capable d'exprimer toutes les nuances. Nous retrouvons Lon Chaney, le parfait Satan, ici criminel. Un petit bon i homme joue plusieurs scènes avec un merveilleux instinct de la vérité, il pleure comme par un sincère chagrin, on préfère croire qu'il sait faire semblant. Et la mise en scène est intéressante comme les interprètes et plus que le scénario. • La Complice Muette. Un officier de marine vend à certain espion des plans secrets. Il se cherche une excuse: c'est pour sa famille, se ditil. Un revolver paraît, à côté d'un rideau. L'ingénieur est tué. Par qui ? L'institutrice des enfants est soupçonnée. Parents de la victime et police enquêtent. L'assassin avoue et dis la cause du meurtre. Ce n'est pas l'institutrice, mais... Si vous êtes intrigués par ce qui précède, autant qu'une surprise vous soit réservée. Film italien. • La fugue de Janette. Une fillette orpheline, vouée à des mésaventures et qui, échappée delà ferme que dirige son père nourricier erre avec son chien à la recherche de la sécurité. Détails charmants, nombreux. Shirley Mason, avec un peu plus de gravité dans le regard que Mary Pickford, a beaucoup de talent. Le chien joue un rôle très important, et son interprétation est r marquable tout le temps. • Entre deux noces. Un film comique qui amuse (c'est rare). Suite de petits malheurs supportés par un homme attendu à l'église pour être marié. Les attitudes des invités, les courses épiques appellent le rire. • Les Oiseaux noirs. Pour la première fois, nous voyons Justine Johnston. Ses dons pourront être utilisés ( ou l'ont été dans des films que nous ne connaissons pas encore). Elle a de la grâce et des attitudes énergiques où il le faut, mais les Oiseaux noirs ne passionnent pas et, s'il nous agrée que la complice de bandits bien vêtus se libère de