Cinéa (1922)

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12 cinéa prophète. Il commande et dirige. Tous et tout lui sont soumis. Tous pour Un T Peuh ! Un pour Tous, et nous laissons se démener ce diable d'homme, sachant que rien, ni personne pourra lui résister. Aussi sa verve — essentiellement acrobatique — se donne-t-elle libre cours, tournant, hélas ! par moments à la farce. Son combat contre Bernajoux, qui devait être poignant, devient hilare. La façon dont il échappe, à plusieurs reprises, aux émissaires du cardinal est stupéfiante d'audace et de dextérité. Mais ne savions nous pas, déjà, que Doug était un athlète adroit I Pour en revenir a l'exactitude de l'histoire, M. Knoblock a pris de bien grandes libertés avec le texte ; lesquelles seraient impardonnables, si elles n'étaient si plaisantes. La version Fairbanks laisse beaucoup à désirer à cet égard, mais il se trouve alors que nous ne le désirons pas. Mme Bonacieux est demoiselle, ce qui nous vaut d'assister à un flirt, ma foi, assez agréable à regarder. Porthos soutient sur son dos, le pauvrel un pont que les émissaires du cardinal ont fait sauter, permettant ainsi à ses compagnons de continuer leur chevauchée épique ; les ferrets sont devenus une broche ; la Manche n'est plus qu'un canal, que Douglas, d'Artagnan veux-je dire, traverse à la nage, dans presque toute salongueur, après avoir repris cette broche des mains de Milady. En fait, il la retire de son soutien-gorge î etc.. etc., car deux pages n'y suffiraient pas. D'aucuns pourraient même affirmer que MM. Knoblock et Fairbanks se sont peu ou prou inquiétés du sujet qu'ils se seraient donné pourtàche de traiter. Cette opinion pourrait se défendre, encore que les intéressés sachent ce qui leur en coûtât pour réaliser le film en question. En résumé, — car la place m'est comptée — la version française est une reproduction fidèle des aventures des Quatre Mousquetaires, faite avec goût et minutie. Il ne lui manquait qu'un scénario « cinéma », pour être attachante, et partout populaire, même avec ses erreurs d'interprétation ; on ne peut que regretter également qu'en dépit d'une mise en scène excellente elle n'ait pas fait ressortir avec plus de relief les grands progrès accomplis dans l'industrie du film, surtout en ce qui concerne la science des éclairages, et la photographie. La version américaine, qui s'intitule elle aussi Les Trois Mousquetaires, (on se demande, après réflexion, pourquoi)! et avant tout un film américain, dont Douglas Fairbanks est la vedette. Il en a les magnificences, mais aussi les faiblesses. Pour corser son pouvoir d'attraction, certaines péripéties, d'héroïsme et de romance , considérées aujourd'hui comme historiques, ont été utilisées, non sans art. Le plagiat, en l'occurrence, servit pour la bonne cause : l'émerveillement et le plaisir des LADY DIANA MANNERS vient de remporter à Londres un succès considérable dans La Glorieuse Aventure, le si beau film de M. StuartBi.ackton. bonnes gens. Pour ceux qui verront le film — ils seront bientôt légion — tout sera bien en lui, ou presque, d'autant plus qu'il finit bien. M. Edward Knoblock gagna la première manche. M. Diamant-Berger emportera-t-il la belle ? A. F. Rose. • ALLEMAGNE J& L'activité cinégraphique en Allemagne est très grande. A titre d'indication, donnons quelques chiffres statistiques. On compte 456 fabricants de films, 628 loueurs, 428agences et maisons d'exportation et 3.700 cinémas. En 1920, on a exporté 77.400 kilos de pellicules filmées et 321.900 kilos de pellicules vierges. En 1921, l'introduction du film ayant cessé d'être prohibée, 350.000 mètres de films étrangers ont été importés. En octobre de l'année dernière 326 films ont passé par la censure allemande : ils représentaient une longueur de 311.608 mètres, dont 54.509 étaient étrangers. Pour combattre une crise finan 1 cière dans l'industrie du film plu I sieurs fusions ont eu lieu dernière I ment. La plus remarquable est celle I entre Universum film A. G. (Ufa), la I plus forte maison allemande, et I Decla Bioscop A. G., la seconde en I importance. Par ce moyen fut ob i tenu un capital de 200 millions de I marks, le contrôle de presque une 1 centaine des meilleures salles d'Aile I magne, de quelques-uns des meil j leurs studios, et un réseau géant il d'agences locatives. • A cause de la chute du mark, il est i] presque impossible aux Allemands 1 de voyager hors de chez eux. Aussi j les films contenant des vues étran 1 gères sont-ils très goûtés. A ce point vue, le film Ufa de L'Homme sans' j nom, eut un énorme succès. • Le film fantastique est toujours | cultivé à la suite du succès interna ] tional du Docteur Caliqari. La der j niére œuvre du genre est La Mort j fatiguée, de la marque Decla. • La maison Worner est en train de créer Othello, sous la direction de Dimitri Buchowetzkis. Le rôle j d'Othello est tenu par Emil Jannings, l'interprète remarquable de Danton s dans le film du même nom et d'Henri VIII dans Roi Barbe bleue. Iago est joué par Werner Krauss, déjà noté dans le Docteur Caliqari. • Une nouvelle société Dea, donne pour second film La Parisienne, avec Ressel Orla dans le premier rôle. Selon les critiques allemands la pièce est bien construite et bien • jouée, tandis que la couleur locale et le caractère français seraient mal rendus. Il n'y a là de français que le titre. • May-Film a édité La Comtesse de Paris, avec Emil Jannings et Mia ' May. La couleur locale est-elle mieux rendue ici? Les critiques n'ont pas encore parlé. T. I).