Cinéa (1923)

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8 clnéa ALICE TERRY et RALPH LEWIS dans Eugénie Grande! CL. AI BERT ou pour avoir cru l'être, — afin de ne pas épouser un châtelain. L'intrigue d'une comédie Mac Sennett ne peut être qu'un prétexte. Un mariage mouvementé, dont la projection dure près d'une heure, n'est pas supérieure aux piécettes de la même famille. Elle ne leur est pas inférieure non plus, ce qui est beaucoup, mais gagnerait à être un peu plus courte. Elle amuse de temps à autre, elle amuse surtout le regard, car elle mêle la grâce et la joliesse au comique. Un réveil à la campagne, la pâture distribuée aux cochons, une compagnie d'oies sont d'un gracieux effet. Et l'aventure du petit bonhomme sauvé de la noyade par un chien, puis en danger sur une auto présente surtout des vues charmantes. Louise Eazenda est l'interprète idéale de ces sortes de farces, son grotesque a l'air de rester joli malgré elle Eugénie Grandet Rex Ingram, en Amérique, a visiblement apporté à la mise à l'écran du roman de Balzac un souci de traduction fidèle et je ne le chicanerai ni sur quelques variantes, ni sur le modernisme de l'automobilisme et du stylographe côtoyant l'archaïsme des chandelles, de la plume d'oie et de certains costumes. Des acteurs ont voulu typer à la française quelques personnages, ils n'y ont pas tous réussi, mais ne sont point ridicules. Et d'ailleurs l'important est que Grandet, sa fille et Charles soient convenablement interprétés : ils le sont, — et mieux. L'avare, c'est Ralph Lewis, excellent comédien; Alice Terry est Eugénie, aimante, généreuse, résignée, jolie. Quant à Rudolph Valentino, il est, cette fois, naturel et modéré dans Charles, le jeune égoïste qui se méprend sur les propres élans de son cœur. Le film, certes, n'a pas été « pensé cinéma ». 11 illustre un texte, opportunément choisi dans Balzac par M. Tavano et, si nous ne pouvons le mettre au rang des possibles chefs-d'œuvre — loin de là — reconnaissons que l'on suit avec intérêt l'aventure douloureuse d Eugénie et les manifestations d'avarice malfaisante de son père. Lucien Waiii.. Othello L'interprétation de ce film est de premier ordre. Encore que Emil Jannings ait accentué le côté brutal, animal, africain du personnage d'Othello, son jeu a une puissance singulière; mais la vedette appartient incontestablement â Werner Krause. Il acréé un Iago gras, qui, physiquement, n'est pas du tout, je crois, dans l'esprit de Shakespeare (Shakespeare estimait l'embonpoint un élément de