We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.
Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.
cinea
27
Deux
grandes Production •>
des
Films Legrand
CRAINQLEBILLE
Les Films Legrand qui se sont si courageusement et si intelligemment consacrés à la rénovation de la production française annoncent la sortie toute prochaine de deux œuvres dont le succès fut énorme au moment de leur présentation privée.
Cra i n que bille nous restitue l'histoire désabusée de ce pauvre marchand de quatre saisons que nous conta avec sa verve satirique légère Anatole France. Mise en scène par Jacques Feyder, le réalisateur de L'Atlantide, la nouvelle du célèbre
Crainquebille est l'hôte de la Souris
écrivain prend à l'écran un relief et une saveur extraordinaires.
Quelles images ingénieuses et jolies nous vaut par exemple la description des Halles Centrales, au
petit jour, quand tous les Crainquebille s'en vont, leurs voitures approvisionnées, vers les quartiers lointains I Et l'embarras de la circulation provoqué par l'innocent Crainquebille aux prises avec le terrible agent 64 T Ces tableaux si essentiellement parisiens sont réalisés de main de maître.
La mise en scène a suggéré à Jacques Feyder des trouvailles du plus délicat humour et de la plus fine psychologie. Quand Crainquebille passe en correctionnelle pour ce fameux mot de « Mort aux vaches » qu'il n'a jamais prononcé les êtres et les choses de cette heure effroyable lui apparaissent à travers des déformations étranges. Le principal témoin à charge, l'agent 64 lui semble tout envahir de sa masse colossale et dominer l'appareil de la justice en entier. Au contraire le bon docteur Mathieu qui est venu déposer en sa faveur, quel minuscule homoncule il lui paraît.
Une scène émouvante de La Maison dans la Forêt,