Cinéa (1923)

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8 cinea LES ROBES de MABEL NORMAND CI. l'nited Artists MABEL NORMAND La délicieuse " Micklv " que nous reverrons bientôt dans Molly'O (Rêve de seiçe ans) Pourquoi Mabel Normand, qui possède une grâce particulière, imite-t-elle dans la première partie de Rêve de seize ans, les gestes, la démarche, le costume de Mary Pickford? — Je veux dire de la Mary Pickford blanchisseuse, orpheline, ou bonne à tout faire. Au début de Rêve de seize ans, lorsque je vis apparaître le ridicule petit chapeau, la veste trop étroite, la jupe rayée et les bas en accordéon, j'ai songé immédiatement et malgré moi, à Chacun sa vie, L'Ecole du Bonheur, Le Roman de Mari), Rêve et Réalité. Comme Charlie Chaplin, Mary Pickford créa une « silhouette » à la fois fantaisiste et terriblement ironique, que l'on ne conçoit guère, sans la taille minuscule, la chevelure blonde et le masque enfantin de la grande artiste. Dépouillée de ces vêtements qui prennent, chez elle, les proportions d'un déguisement invraisemblable, et revêtue, soit de la simple robe du dimanche, soit des atours du vieux temps, ou encore de cette vêture neigeuse qui enveloppe fragilement son corps jeune lors de sa fuite après le bal, Mabel Normand fut d'une piquante originalité. Il est impossible de rêver vision plus idéale que Mabel fuyant dans la lumière de la lune, irréelle, semble-t-il, lorsqu'on la distingue au loin perdue dans les plis flous d'une étoffe légère et qui n'a pas de nom — ou subitement rapprochée par un de ces premiers plans féeriques, éclaboussée de pâle clarté, laissant apercevoir dans la transparence de la longue jupe, l'ombre de ses jambes délicates, cambrées et spirituelles. Mariane Alby Mabel Normand dans Rêve </<• sn\~< ans