Cinéa (1923)

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18 cinéa LES PRÉSENTATIONS DE LA QUINZAINE Agence Générale. — Une bonne paysannerie, Les Deux Soldats, adaptée par M. Jean Hervé d'un roman de M. Gustave Guiches. On y voit un « monsieur de la ville » qui, réformé et pour remplacer le paysan retenu aux tranchées du front, se fait laboureur. Le soldat des champs a certainement un rôle plus enviable que celui du front et ce parallélisme fait un peu sourire. Mais le film a de l'accent et de la saveur. L'épisode de 'l'idiot du village qui claironne la charge au moment quasi-psychologique où la vertu de l'épouse du soldat va succomber est une bien jolie trouvaille. • Aubert. — Très instructif ce grand documentaire sur La Dernière Expédition polaire de Rasmussen. Le film nous initie aux mœurs des rares populations du Groenland. Certaines photos de montagnes de glace sont de pures merveilles. Au même programme A l'ombre du Vatican, film de Gaston Ravel, un des plus récents de sa brillante série italienne. Habile mise en scène que rehausse l'éclat de la parfaite et noble beauté d'Elena Sangreno. On pourrait tout attendre d'une telle artiste qui apporte le plus éclatant démenti aux détracteurs du film italien, • Fox-Film. —William Farnum a de la puissance alliée à la plus exquise sensibilité. C'est un sympathique. Il faut le voir dans Parjure qui est un excellent mélo style Ambigu et qui plaira par son savant dosage de drame et d'émotion. Nous avons eu la joie d'un nouveau Dudule, Dudule chauffeur. Clyde Cook mérite sa réputation. C'est le meilleur fantaisiste américain... après Chariot. • Gaumont. — Sessue Hayakawa dans le rôle d'un pauvre homme qui se sacrifie pour sauver la femme qu'il aime manifeste des qualités de sentiment de la plus délicate ténuité, Est-on jamais allé 8i loin dans la connaissance et l'expression des choses de l'âme? Le Devin du Faubourg avec un tel interprète a des allures de grand film d'art malgré l'extrême simplicité du sujet et des moyens de réalisation. Mais la photo est bien extraordinaire! Une comédie humoristique de M. Pierre Colombier, Le Taxi 31.'i-X-7 jouée par Saint-Granier ne manque pas d'invention ni de gaîté. On a ri. • Harry. — Un grand film français, scénario et mise en scène de Gérard Bourgeois, La Dette du Sang. C'est l'histoire d'un jeune officier de marine qui poursuit sa vengeance contre un aventurier qui avait séduit et fait mourir de chagrin sa fiancée. Le thème est habilement traité avec du mouvement et un sens très réel du drame cinégraphique. L'interprétation est intéressante : Mlle Francine Mussey a une aimable ingénuité, M. Lucio Flamma, transfuge des studios romains, est photogénique et a de l'élégance ; le joyeux Teddy est vraiment joyeux et l'acteur chinois Whun-Chang nous impressionne par son masque étrange. La Dette du Sang est un bon film public. • Paramount. — Un joli film, Un Fier Gueux, où Lionel Barrymore se montre acteur d'expression de premier ordre. L'histoire de ce voleur par pitié et par amour a du charme. On la suit sans ennui. La Dernière partie d'échecs est plus languissante. L'intrigue très mince ne sort pas d'un cadre de salon. On éprouve le besoin d'un peu d'air. Doroèhy Dalton se hausse avec effort vers la tragédie. • Pathé-Consortium. — Le Jardin de la Volupté nous ramène Mme Pina Menichelli qui est restée une des artistes les plus goûtées de l'autre côté des Alpes. Peut-être ne comprenonsnous pas toujours son esthétique un peu spéciale. Le film, fort intéressant, est mis en scène par Eugène Perrego, un des plus consciencieux techniciens d'Italie. Au même programme un excellent « Lui », Amour et Poésie, et un amusant Chalumeau, Chalumeau eut pauvre mais honnête. Petit. — L'Inconnue, de M. Maurice de Marsan, comporte de bonnes parties dont un départ très prometteur, trop prometteur sans doute. Bien joué par Mmes Lois Meredith, Monique Chrysès, MM. Paul Guidé et Jacquet. Type du bon film commercial. Phocéa. — Encore un film français! C'est le cinquième de la quinzaine décidément prolixe. L'Evasion a été tiré par M. Champavert d'une nouvelle de Villiers de l'Isle Adam. Etait-ce bien opportun? Le sujet est d'une lenteur désespérante et rappelle en tous points le vieux mélo qui fit frémir nos pères. La continuité des effets de nuit ajoute encore à l'ennui. Triomphe. — Le fameux film anglais Cocaïne qui eut les démêlés avec la censure a paru sous le titre Londres la nuit. Pourquoi ce changement d'étiquette qui ne change rien à la chose? Le film a des intentions morales évidentes. Il flagelle violemment le vice dont la conclusion est la mort ignominieuse et on ne comprend pas que la censure française ait été plus sévère que l'anglaise. Le film est bien traité avec des décors pittoresques de dancings londoniens. C'est un succès. • Universal. — Hoot Gibson ne nous était guère connu, nous l'avons apprécié dans Ah T vieux frère! où il nous a rappelé Tom Moore. Un joli film très mouvementé, où l'auteur a esquissé non sans finesse une satire de l'exubérance française et particulièrement provençale. Très amusant l'épisode du cuistot marseillais qui, dans son admiration pour le héros, veut toujours l'embrasser. Régénérée est une agréable corné die dramatique interprétée avec grâce par la savoureuse et piquante Carmel Myers. Jean Trévise.