Cinéa (1923)

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16 cinea Sept Anecdotes inédites sur Douglas Fairbanks M. Guy Croswell Smith nous communique les anecdotes suivantes dont nous offrons la primeur à nos lecteurs. Ces anecdotes qui vont être bientôt publiées par la presse américaine ont été écrites par notre excellent confrère Robert Florcy c/iii, en qualité de « publicitg-director » de Douglas Fairbanks. ne quitte jamais son illustre patron d'une semelle... Il en profite pour retracer sa vie anecdotique et les authentiques historiettes suivantes ne pouvaient trouver une meilleure place que dans notre présent numéro sur « Douglas intime ». La Farce de la mayonnaise. Ce soir-là, Doug et Mary offraient un grand dîner à quelques « producers » notoires dans leur palace de Beverly-Hills. Albert, le maître d'hôtel des célèbres étoiles, avait été obligé d'engager quelques garçons supplémentaires pour servir les nombreux invités. Or, un de ces « extras » se distingua par sa maladresse en laissant choir sur le dos de Douglas, au beau milieu du dîner, toute la mayonnaise qu'il était sensé être chargé de présenter aux convives. Personne, sauf Douglas et Kenneth Davenport qui était son voisin immédiat, ne se rendit compte du petit malheur... Cependant, la présence de cette sauce jaunâtre sur le dos de son habit noir gênait considérablement le grand Doug. Tranquillement, comme si rien n'était, il fit un signe Un saut de Douglas Fairbanks. à Albert et, très rapidement, il lui glissa quelques mots dans l'oreille. Trois minutes plus tard, toutes les lumières de la grande salle à manger s'éteignaient puis se rallumaient immédiatement. Cela n'étonna personne, attendu que des petits courtcircuits se produisent fort souvent à Hollywood, ville sujette aux tremblements de terre... (Demandez à Max Linder). Douglas avait simplement combiné ceci : Albert avait été chercher un second veston de smoking, puis un de ses sous-ordre avait éteint toutes les lumières. Rapide comme la foudre, Douglas avait enlevé l'habit noir taché auquel il avait substitué la nouvelle veste qu'Alber: lui aidait à passer... Les invités n'y virent que du... noir et, sans Kenneth Davenport qui éprouva, quelques jours plus tard, l'irrésistible envie de narrer cette anecdote aux « Writer s Club », personne n'eut jamais connu la « Farce de la mayonnaise ». Dans la vie, comme dans ses films, notre héros se tire toujours des embûches qui lui sont tendues par le Destin... Un conseil, lorsque Douglas sera à Paris, ne l'invitez jamais à manger de la mayonnaise, il ne veut plus en entendre parler. Présentations. Chaque soir, après le dîner, Doug et Mary passent dans la salle de projection cinématographique qu'ils ont fait installer à Beverly-Hills et ils regardent (ils « visionnent » pour employer une expression ad hoc) les plus récents films produits par les studios d'Hollywood. Douglas, en général, s'étend sur un grand canapé et il allume un havane, puis il regarde la première partie du film... Mais, dès que son cigare s'éteint, ses yeux doucement se ferment et il dort, il dort malgré lui et ne se réveille que lorsque tout est terminé... Un producer de ses amis qui connaissait ce détail vint un soir à Beverly La Rédaction. Hills afin de présenter à Douglas son dernier film, mais il agit avec prudence, car il désirait avoir l'opinion exacte du grand Doug sur sa « picture » et non l'opinion d'un Doug endormi! Il apporta avec lui un énorme cigare, un cigare dans le genre de ceux que l'on voit dans les vitrines des marchands de tabac en Suisse et en Belgique... Douglas ne fuma pas le cigare, mais il n'alla pas non plus dans les bras de Morphéel... Il vit le film et dit ce qu'il en pensait... C'est tout ce que son producer ami lui demandait! Douglas n'est, du reste, jamais embarrassé. Un jour qu'il s'était endormi au milieu de la première partie d'un nouveau film qu'on présentait chez lui et qu'il s'était réveillé après que le mot « Fin » eut paru sur l'écran, sa femme, pour se moquer de lui, lui demanda ce qu'il pensait du scénario du film... Or, Douglas qui avait à peine vu le commencement de la première partie, raconta le scénario en entier, comme si il l'avait réellement vm.. Il est vrai que le cinéma n'a plus de secrets pour lui. Un royaume n'a, du reste, pas de secrets pour son roi!.. • La moustache de Douglas. A l'Hôtel des Ambassadors, dernièrement, Mary et Doug étaient les invitésde quelques brillantes personnalités du « Filmland ». Samuel Goldwyn, le manager des « Goldwyn Studios », dînait à une autre table, ce qui ne l'empêcha pas de venir rendre visite à ses collègues. En tendant la main à Douglas, il lui dit : « Tiens, vous vous êtes rasé? Cela ne vous va pas d'être glabre, non, pas du tout, je préfère vous voir avec votre moustache de mousquetaire!.. » En effet, ce matin-là, Douglas pour changer, s'était rasé la moustache qu'il porte depuis bientôt deux ans. Dans le courant de la journée , tout le monde au studio lui avait reproché