Cinéa (1923)

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12 Fièvre cinea Sarab, La Femme à la Pip, Patience. La Naine (supprimé par la censure). Mililis Nous devons ces intéressants clichés de " Fièvre " aux Editions du Monde Nouveau. Un Livre DRATS1ES DE CINÉMA par Louis DELLUC "^S-^"^* Louis Delluc n'est pas seulement un cinéaste. Il convient de ne pas oublier qu'il est avant tout écrivain. Et pour la première fois, sans doute, il nous est permis de pénétrer directement dans une pensée de poète qui a visualisé — pour employer un affreux mot qui se répand trop vite — certaines œuvres par le film. La lecture de « Drames de Cinéma» est à tous points de vue des plus i instructives. Ce n'est pas assez qu'elle nous émeuve comme une peinture vivante, comme la vie tout à coup recréée, il faut encore qu'elle nous ouvre des horizons neufs, qu'elle éveille notre critique, qu'elle bâtisse en nous les premiers éléments d'une esthétique. Louis Delluc a donné par ce livre une preuve éclatante de l'étroite parenté de la poésie et du Cinéma. Courageusement, il a montré ce que c'est qu'un véritable scénario, conçu directement pour l'écran, écrit comme pensé, composé d'une succession d'images qui se pressent sous sa plume comme dans son cerveau. Certains pouvaient croirequ'un scénario devait avoir, pour mériter son titre prestigieux, l'allure mystérieuse d'un •schéma d'ingénieur, farci d'expressions techniques et de décompositions de mouvements. L'auteur de « Drames de Cinéma » nous a mis à nu la vérité profonde de la conception cinégraphique. Il ne se revêt pas d'un docte manteau professionnel. Il dresse vers le soleil une créature neuve, sans autre apparat que sa nudité d'art vierge. Le scénario, pour lui, est pure composition d'images. Et c'est, simplement un poème. Je n'analyserai pas ici les œuvres vivantes de Louis Delluc. Je m'en voudrais de mutiler ces symphonies visuelles. Il appartient au critique cinégraphique de détruire en quelques lignes l'œuvre péniblement, pieusement réalisée. Qu'on s'attaque à l'écran, si l'on veut. Mais je voudrais dégager ici cette chose mystérieuse, trop souvent oubliée, cette âme secrète du film qui est la pensée créatrice. EVE FRANCIS clans La Femme de Nulle part Elle procède pour l'œuvre cinégraphique exactement comme pour le poème. Non, ce n'esl pas de la peinture animée, non, ce n'est pas du mouvement synthétisé ! c'est peutêtre un rythme visuel, si l'on veut, mais qui donc, nettement, le définira? Il y a rythme, sans doute, dans l'œuvre du cinéaste, mais n'est-il pas vrai qu'il se découvre surtout aux moments où la succession des images s'accélère ou se ralentit I Cette conception de rythme est surtout