Cinéa (1923)

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20 cinea LES PRÉSENTATIONS DE LA QUINZAINE Agence Générale. — Un beau drame humain, fort, puissant et simple, La Malédiction. Nous assistons à la déchéance physique d'un homme qui, sur le point de se marier et en préparant sa maison, est victime d'un accident qui le rend paralysé des deux jambes pour toute la vie. Sa fiancée ne retrouve plus dans l'infirme celui qu'elle aimait et la pitié a fait place chez elle à l'amour. Et l'infirme se voit bientôt remplacé dans le cœur de la jeune fille par son propre frère, vigoureux et beau comme il l'était lui-même avant l'accident. 11 maudit les deux jeunes époux, mais sa malédiction tombera devant le sourire du petit enfant né de leur union. Il sera heureux dans le bonheur des autres. Dans le rôle du paralytique Herbert Langley atteint à la plus haute expression de la douleur. Une comédie à quiproquos amusants et variés Cœur Léger réalisée par Saidreau, d'après Pierre Veber. C'est fort bien joué par Pierre Etchepare, qui comprend que le comique doit être joué simplement et qui rappelle parfois la verve subtile de Charles Ray. • Aubert. — Le Château du Docteur Mystère est un excellent film italien, réalisé par Auguste Genina, un des meilleurs techniciens de la péninsule. Une action très intrigante nous tient en haleine du commencement à la fin. Edgar Poë nous conta de telles histoires où la folie est utilisée comme un puissant ressort tragique. Le film de Genina est remarquablement interprété par Maria Roasio qui a des qualités dramatiques très personnelles, par Alex Bernard, un docteur Mystère de grande envergure et Gustave Serena, un des bons jeunes premiers d'Italie. Le Cœur ordonne est une comédie sans prétention de M. Gaston Roudès. Le sujet a paru un peu mince. Mais le film est habilement traité et plaira. Ekka. — Le sujet du Tyran est sans doute trop poussé au noir et à l'invraisemblable. Mais de remarquables interprètes et une impeccable technique atténuent ce que l'action a de pénible. Mary Thurman est charmante de grâce et de simplicité, Georges Hackashorne dans un rôle de pauvre bossu manifeste des qua lités supérieures avec des expressions qui l'apparentent parfois à Richard Barthelmess. De splendides extérieurs donnent à ce film un parfum spécial : le savoureux contre jour du début est un joli tableau de technicité et d'art. Etablissements Bancarel. — Nous avons revu avec plaisir Les Maîtres de l'Océan que M. Raisfeld nous révéla il y a quelques mois. Ce film fut primé au concours international de Milan. Il peut passer pour le type des filme d'aventures, mouvementé, angoissant, bien truqué, solidement charpenté et mené. Cette histoire de corsaires a retrouvé sous l'égide de M. Ch. Bancarel, le succès que la première présentation lui avait valu. Film très public. Rédemption offre pour principal attrait d'être interprété par Fanny Ward qui s'y montre la grande artiste qu'elle fut toujours. C'est un film de guerre où une jeune Américaine fait figure de femme héroïque. Il y a du pathétique et de l'émotion. Fox-Film. — Un joli film attendrissant dont les intentions morales sont très pures, Les Ecueils de la Vie. L'épisodedel'incendieest habilement traité avec des parties émouvantes. Dans un rôle de jeune fille régénérée par le travail et l'amour Louise Lovely a infiniment de charme. Gaumont. — Un film de Sessue Hayakawa est toujours une nouveauté fort recherchée. L'Enfant du HoangHo, comme tous les films du grand Japonais, repose sur un fond de bonté et d'attendrissante pitié qui plaît aux cœurs sensibles. Il faut voir Hayakawa serrer dans ses bras son petit enfant mort et essayer par sa tendresse de lui redonner la vie pour comprendre tous les moyens d'expression dont dispose ce merveilleux artiste. Hayakawa restera un des plus profonds miracles de l'écran. Ne manquez pas L'Enfant du Hoang-Ho. Grandes Productions. — Le Petit Moineau de Paris de M. Gaston Roudès est très 8ymptômatique d'une certaine mentalité populaire et d'un sentimentalisme qui relie Alfred de Musset à Jules Mary par l'intermédiaire de Béranger. On pleura beaucoup et si le mouchoir est un critérium de succès, Le Petit Moineau de Paris sera projeté bientôt sur tous les écrans de France et de Navarre. Mlle Régine Bouet est une bien jolie et mignonne midinette T Méric. — Mario Ausonia, « l'athlète mondain » reparaît dans Le Fantôme d'Acier, un bon film d'aventures où il y a de prestigieuses vues de montagnes italiennes. A côté d'Ausonia, l'acrobate femme Fedi Sedino accomplit d'impressionnantes prouesses qui corsent l'action. Paramount. — Un excellent drame populaire style Maman, Dans une pauvre petite rue, nous change agréablement des éternelles élégances des salons américains. Le film a de l'émotion, du pathétique et il est joué avec une simplicité qui en accentue le relief douloureux. Margaret Seddon dans le rôle de la veuve Birsang rappelle Mary Carr. Louis Sargeantetmiss Sigrid Holmguist sont d'une délicieuse jeunesse. Pathé-Consortium. — Le grand film à épisodes de Gaston Ravel Tdo, tant attendu des directeurs a été présenté avec succès. Les trois premiers épisodes du film imaginé par Arnould Galopin n'ont pas déçu cette curiosité. Il y a de la splendeur dans la réalisation et l'action se développe avec une sereine maîtrise. L'effet du cheval semblant voler sur les eaux grâce au ralenti constitue un admirable tableau qui fut très applaudi. Rosenvaig-Univers-Location. — Nous avons revu Robinson Crusoè réduit de 4.200 à 2.800 mètres. Cette nouvelle version du grand film français gagne en mouvement, en intensité dramatique, en intérêt scénique. Elle constituera le meilleur programme pour les semaines d'été. Edition Française Cinématographique. — La grosse émotion de la quinzaine fut pour le film Pasteur qui vient de triompher à Marivaux devant la presse corporative et quotidienne. Mis en scène par Jean Epstein, sous la direction générale de Jean Benoît-Lévy, le film dépasse de beaucoup la portée d'un documentaire. Un dramatisme puissant se dégage de la vie héroïque de Pasteur. Nous y avons frémi et pleuré. Grâce au film du Centenaire dont le scénario fut composé par Edmond Epardaud, toute la France et le monde entier sauront demain ce que fut Pasteur et ce qu'il représente d'éternellement humain. Ce film est mieux qu'une belle œuvre d'art et d'émotion. C'est une bonne action, un geste national. Robert Trévise.