Cine-Journal (Aug - Dec 1908)

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de la cinématographie nous comprennent. Nos industriels et commerçants sonl nombreux el fortunés ; pas un ne mettra en doute l'utilité d'une exposition internationale ci.' la cinématographie à Paris, en décembre 1908. » Nous leur demandons une adhésion de principe el avec le concoure de nos confrères car nous ne sommes pas boutiquiers, nous nous chargerons de l'organisation du < Cinéma-Salon de 1908 ». UN FILM_HISTOR10UE L'affaire Dreyfus à l'usage américain Il v a quelques mois, un ami de la maison Pathé frères, nous informait confidentiellemenl que les metteurs en scène travaillai ni avec énergie à la confection d'un «film historique » qui devait faire sensation dans le monde. A mots couverts, il nous confessa qu'il s'agissait de l'affaire Dreyfus. Or, depuis nous attendions, très recueillis l'enfantement sans doute laborieux de ce ■ grand œuvre ». Pourquoi faut-il que l'Amérique nous l'ait ravi? Ce sont, en effet, nos bons Yankees... qui s'en régalent aujourd'hui '? Pourquoi 1 Mystère et Pathé frères. Voici dans quels termes la presse américaine analyse le lil m dont on nous avait dit qu'il serait l'expression même de la vérité. Nos lecteurs verront que la vente — selon le mot célèbre est en marche, mais qu'hélas, elle n'a pas pris le chemin de la rue Favart. „ L'affaire Dreyfus. Cette intéressante , vue nous donne une vivante idée des » principaux incidents de l'affaire Dreyfus » qui troubla si violemment les milieux ,> militaires français en 1894. Alfred-Henri t Dreyfus, officier au Ministère de la » guerre, était accusi d'avoir vendu des » secrets milil tires à une puissance étran., -ère. 11 fut jugé et reconnu coupable, » d'après des preuves insuffisantes, puis » condamne a la détention à l'île du Dia» ble, ou il resta huit ansTH jusqu'au mo ment où l'influence de ses partisans démontra qu'il était victime d'un complot. Finali-menl.il fut gracié par le président Loubet et reprit su place dans l'armée. „ Dans la première scène, on voil hsllie razy s'emparer d'un papier sur le bureau d'Henrv, pour l'envoyer a Swartzkoppen. . Henry le voit le prendre, mais n'en laisse . rien savoir, parce que c'est lui qui a > forgé le document el l'a mis juste à l'en > droit où on pouvait s'en emparer. Un > garçon du baron découvrit le document ,> sur son bureau et le lit tenir au ministre „ de la Guerre — qui soupçonne Dreyfus. » 11 fait venir ce dernier et le prie de signer » son nom. Cela fait, il compare l'écriture » avec celle du document et accuse Dreyfus ,> de trahison. Il appelle des agents de la » sûreté et Dreyfus est arrêté. » Nous le voyons ensuite dans sa cellule , où vient le voir sa fidèle femme convain» eue de son innocence. Il est traîné devant ., u. (()nseil de guerre et, après un rapide » procès, condamné à une terrible sen, lence. Alors, il est dégrade en place pubh» qus et voit son sabre brise sur le genou » d'un ofiieier, son supérieur. On l'emmène » en prison, marqué comme un traître, et ,> c'est une pathétique scène que celle de » son départ pour l'île du Diable. » On le voit dans sa solitude, alors qu'il ,> passe son temps à regarder l'horizon, » rêvant de sa famille dans la patrie loin» taine. Enfin, après des années de souf» france, pendant lesquelles ses amis lutte» rent pour sa justification, Henry avoue » son faux et se suicide. L'heureuse nou» velle de la grâce arrive au prisonnier » dans sa case et nous le voyons rentrer en .> France où il est replacé dans le grade » qu'il avait précédemment dans l'armée. » Et voilà justement comme on écrit l'histoire au cinématographe-monopole ! Ne croirait-on pas voir quelque vieille image d'Epinal dont se réjouissait notre enfance V Un tel document, au lieu relever la faveur du cinéma, est de nature à l'abaisser... mais quoi ? Tout le monde n'est pas Michèle! :