Cine-Journal (Aug - Dec 1908)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

fond — devinez quoi? le champ de courses de Chantilly donl on apercevail les tribunes encadrant brusquement la bataille. Etrange décor pour une Incric asiatique! J'aime le cinématographe, surtoui lorsqu'il m'apporte ce que Vctor-Hugo appellerai! des (luises rues, des scènes île voyage, des révélations réalistes d'indusnnues: l'extraction des marbres g Carrare, l'abatage dos arbres géants dans les forêts d'Amérique, ou encore les expériences prodigieuses do n >.s aéronavigateurs et les exploits ailés <U'< aéronefs. Ces! alors vraimenl là le spectacle dans un fauteuil, du Jules Verne non pool qui serait vu au lieu d'être lu. Mais des artistes de talent el des littérateurs de profession veulent faire mieux que du cinématographe documentaire, plus que du einémaioiu'aplie de reportage. Ils entendent nous donner dos « visions d'art ». Et ils l'uni fait. Et ils iront plus loin encore. C'est « quelque ch commence. Quelque chose de captivant, do quasi-fantastique, d'un pou inquiétant aussi. — Quelle impression étonnante, on quelque sorte féerique, disait un ami, près de moi. l'autre soir à la salle Charras, quelle stupéfaction charmée si le cinématographe, ayant par exemple ol par impossible existé <]u temps do Talma, ou plus près de nous, de Rachel, on nous eût transmis les gestes, l'attitude, le port, la démarche de Rachel ou de Talma! Ces! vrai. Ce serai! stupéfiant et admirable. Mais est-ce bien la marche de statue, si je puis dire, de Rachel, que nous oùt conservés le cinématographe? .Te parlais d'un fantôme tout à l'heure. Ces! le fantôme de Radie] et do Talma qui nous réapparaîtrait aujourd'hui. La vie ou la survie cinématographique n'esl que la vie un peu outrée dan sa fixité ou son mou vement posthume. 11 y a, quoi qu'on fasse, ration dans le geste cinématographique. La pin sionomie, pour exprimer là un sentimenl quelconque, doit, afin de le rendre compréhensible, visible, jusqu'à la grimace, .l'aurais le masque de Rachel devanl moi, je n'en aurais pas l'âme. Je sais bien que c'est déjà beaucoup qu'une apparence ou une apparition. Les spirites ces farceurs peuvent non consoler, pourvu que nous non >• prêtions, en évoquant iW êtres qui non sont cher-. De même le cinématographe peut me donner l'illusion du jeu d'un grand artiste comme le phonographe ne rci\(\ l'accent même de la voix d'un grand chanteur. Mais tout de même ce n'est ni la voix ni le jeu de l'un ni de l'autre. Quoique, en vérité, il soit plus facile de fixer phonographiquement les unie d'un Garuso que de ci i pbicr la douleur d'un Œdipe d'un Priola. J'ai vrai atendu, en écoutant un « disque . Caruso chanter, sangloter / Pagliaci. N'avait-on pas voulu, ne veut-on pas créer au Conservatoire de musique et de déclamation (le vilain mot) je comprendrai-: articulation, prononciation, que n'avait-on pas décidé de former un « musée dos voix célèbres ». de cata imme en une bibliothèque spéciale, les « rouleaux » où les chanteurs illustres, les tragédiens et comédiens renommés auraient leurs voix saisies au fixées pour jamais, par le phonographe? Je sais plusieurs artistes dramatiques qui m'ont répondu, lorsque je leur ai parlé de celle idée: Jamais je ne consentirai à laisser <\e ma voix une idée fausse. Le phonographe est une calomnie! Pourquoi faire croire à M. LUCl€n PREVOST, Ingénieur-Mécanicien, ancien chef du Bureau des Études de la Maison VATTÏE frères, se charge des Études et de la Construction pour toutes machines nécessaires à l'Industrie Cinématographique. PRISES DE VUES PERFOREUSES TIREUSES Installation complète d'usines Ateliers 25, Boulevard de la Chapelle. - PARIS