Cine-Journal (Aug - Dec 1908)

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que sans doute... un bateleur, peut-être? On ne le verra pas dans [es soirées officielles. Il n'a pas d'uniforme! — Dans ces conditions, il ne lui reste plus qu'à reprendre le paquebot ou l'ExpressOrient, fort heureux s'il n'est pas inquiété par la justice de notre tracassière administration. El pendant que nos compatriotes « rebobinent les films » de nti lionne marques nationales, bazardent leur groupe élecfcrogène à quelque mercànti cosmopolite, la concurrence étrangère s'affirme avec une aisance souveraine. Les consuls allemands et italiens, qui sont des hommes d'affaires, favorisent leurs nationaux sur un marché débarrassé: c'est eux qui bénéficieront de la liberté commerciale fondée par la jeune Turquie. Notre consul général ira se divertir — si Dieu lui prête longue vie à Constantinople — devant des écrans qui auraient pu enrichir des Français. Il nous reste, il est vrai, pour répandre le prestige de la France sur les rives du Bosphore, un beau discours de M. Pelletan et la lucrative soirée qu'organise à VOpéra M. Astruc — au bénéfice des sinistrés de Stamboul! On y a joué le nouvel hymne de la Constitution. Songe-t-on à comprendre parmi les sinistrés de Stamboul nos compatriotes que ruine l'indolence du consul? Je le demande sans l'espérer. G. DUREAU LES FILMS DE LA SEMAINE DERNIERS SUCCÈS A côté du « Roman de Thyllda ». qui consacre mie fois de plus la réputation de la marque Raleigh et Robert, les gros succès de la semaine sont, sans contredit, les deux nouveautés de l'Eclair et de lilograph. Nos lecteurs trouveront, encadré dans ce numéro, l'analyse du nouveau film « Eclair » Rifjïr Bill, dont vient de paraître la série n" 1. Xirk-Carlrr avait été et reste encore un tromphe. Rlffle-Bïll sera plus sensationnel encore: demain, le nom du roi de la prairie et ses aventures merveilleuses seront dans toutes le bouches... et sur tous les écrans. Quant à l'originale Vitograph, elle nous donne cette semaine un film dé concertant d'audace: Une héroïne il'aulo, qui se recommande plus que jamais au public sportif en plein Salon de l'Automobile. On y peut voir des accidents vécus, une (iU III' anéantie, une voiture en feu. En voici (railleurs la donnée: lie ténébreux étrangers, concurrents (le l'inventeur d'une nouvelle automobile destinée à la conquête d'un grand prix fabuleux, complotenl la perte de leur rival et la destruction de son engin. Attiré dans un guet-apens, mis dans l'impossibilité de prendre pari à la course, l'inventeur ne doit la victoire qu'à l'énergie de sa fille qui, malgré des accidents inouïs, conduit l'automobile au triomphe. L'Affaire Steinheil UN FILM ODIEUX Dans une salle du quartier Montparnasse, on peut, en ce moment, voir se dérouler, en scènes de cinématographe, toutes les péripéties de l'affaire Steinheil.... oui, toutes, même celles dans lesquelles la justice n'a pas encore débrouillé la vérité... et même — ô singulière puissance de la divination cinématographique! — celles qui ne pourront se produire que dans l'avenir! L'affaire de la veuve tragique vous passionne; vous brûlez de savoir comment elle se terminera?... Rien de plus simple. Le cinématographe de Montparnasse va vous le dire. Et voici de quelle façon il prévoit la fin de ce procès sensationnel. Mme Steinheil passe en cour d'assises. Elle n'avoue pas. Le jury l'acquitte. On la voit dans sa cellule, heureuse à la pensée de reconqurir sa liberté. Les portes s'ouvrent. Mais devant Saint-Lazare est massée la foule vengeresse. L'acquittée est empoignée, entraînée et exécutée. Laissez passer la justice du peuple!... Et le public applaudit... Il applaudit, parce qu'on aura beau faire, dans l'âme du peuple le plus civilisé et le plus débonnaire survivront toujours ces deux sentiments instinctifs: la méfiance de la justice et l'esprit de vindicte sommaire. La mentalité populaire répugne à toutes les précautions judiciaires, à ces lenteurs, à ces réglementations, à ces instructions interminables, tous moyens dilatoires qui lui semblent n'avoir d'au