Cine-Journal (Aug - Dec 1908)

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i.niv ». Ne sachani pas monter à cheval, ils disent que la bote est mauvaise. 11 ne suffi! pus en effet pour gagner de l'argent dans l'exploitation cinématographique d'acheter aveuglément un appareil et quelques milliers dé mètres de lilms. de limer une salle et de tourner là manivelle. Il faut être imprésario el voilà qui ne s'improvise pas. Il convient de savoir choisi!' son Ibéalre. organiser la publicité qui est la condition du succès, comprendre son public el lui servir à poinl un programme bien cuit, mélange savant composé selon des lois très variables). En un mot, il faut être du théâtre et par dessus le marché « du métier ». Sinon les déboires qui attendent le débutant sont innombrables: ils le ruineront d'abord. Après quoi, la visfcime ira crier partout que la ciném&tographie ne fait pas vivre son homme. 11 y ,i enfin parmi les plus enragés pessimistes, les bons " cabots " hélas sans engagement qui palabrent terme à la terrasse du café, contré le cinéma qui les tuent et tuent le théâtre avec eux. Mais comme ils sont par nature enclins aux grands espoirs, ils ajoutent que cela ne peut durer et que déjà le ciné s'en va tout seul. Le grand art est à la veille de renaître. Ainsi chacun va daubant sur une industrie très bonne en soi. Le malaise dont elle est atteinte n'est pas du tout anormal : il a des causes trè« évidentes et qui se retrouvent dans toutes les industries poussées trop vite. C'est une crise de croissance et non de stérilité! Nous avons le terme espoir qu'entre de lionnes mains, la cinématographie est appelée à un avenir 1res sûr. Bile est comme la vie. Elle vaut selon la qualité des hommes qui la pratiquent G. DUREAU. Les Fabricants sont pleins de bonne volonté pour s'unir Mais quelq'un ne marche pas La Chambre syndicale des fabricants et négociants de Cinématographes poursuit activement le cour^de ses réunions. Elle tend celle fois d'jn effort appliqué et méthodique vers l;i réalisation d'une entente industrielle qui libérera le marcl é du film manifestement anarchique. Mardi soir, dans les salons de la Société l'Eclair " 27, rue Taitbout, plus de vingt représentants de nos grandes maisons françaises et étrangères, ayant répondu à l'appel qui avait élé adressé, ont t-ravaillé. avec le parti-pris évident d'aboutir et de donner uni' constitution à l'industrie cinématographique. La discussion du projet élaboré par M. May (de l'Eclipsé) s'est poursuivie avec ardeur: malgré quelques divergences de vues, il apparait aujourd'hui qu'elle ne demeurera pas vaine. Le point essentiel, le nœud de la question sur lequel d'ailleurs tout le monde e-i d'accord, c'est la nécessité d'imposer aux acheteurs le retour du film après un temps donné — soit cinq mois par exemple. Le prix du niche deviendrait 1 fr. 50 et la maison éditrice reprendrait sa marchandise pour la détruire, contre une remise de 0,50 centimes par mètre à son client. Dans ces conditions, les membres de la Chambre syndicale liés par un contrat de solidarité se refuseraient le droit de vendre au-dessous du tarif. Les contre venants seraient exclus et la sanction pourrait bien devenir grave si la maison Eastman-Kodak qui fournit le film vierge s'engage à ne livrer ses produits qu'aux fabricants syndiqués. Nous étudierons en son temps le projet complet soumis à l'étude de la Chambre syndicale. S'il se réaliserait, il exercerait sur le marché de graves influences — particulièrement dans le monde des loeurs qui tient aujourd'hui les destinées de l'exploitation. Les Loueurs sont prêts à discuter les conditions nouvelles (pie l'on prépare et se réuniront dès qu'il sera possible de les mettre en présence d'un fait accompli. Le Congrès international des Fabricants qui devait avoir lieu le 21 courant est remis au mois de janvier et coïncidera vraisemblablement avec l'arrivée en France de M. Eastman. Mais, il y a une tache à ce soleil... une petite tache. La maison Pathé frères fait