Cine-Journal (Aug - Dec 1908)

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• < « n i n i. ■ tous les liâmes et tous les acrobates. Il était même plus souriant et plus digne que jamais, puisqu'il avait rasé sa moustache, ce qui découvrait ses jolies lèvres et lui donnait aussi l'air clergyman. In ascenseur hissa Jacques et son manager sur la plate-forme du départ. Un Immense pavillon américain flottait à leur hauteur et monta avec eux. Les raies du maillot de Jacques semblaient continuer celles du drapeau. L'imprésario harangua la foule et embrassa le héros. Tout d'un cou]), l'orchestre se tut, ponctuant par son silence la minute angoissante. C'est le départ. Jacques envoie des deux mains un baiser si large que Marguerite en a sa part; il enfourche la machine, lève les bras au ciel, les rabaisse sur son guidon, et l'imprésario le lâche. La machine pari à toute allure; Jacques pédale comme un fou, tiré par la ligne noire tracée au milieu de la boucle comme par un câble. 11 entre dans le cercle de la mort, il tourne, il monte. .Marguerite terme les veux de délices et île peur, mais soudain... Des enfant crient, des dames froissent nerveusement les programmes, des gorges angoissées toussent faux. Marguerite, qui a ouvert le yeux, comprend. "'>uv la toile, au-dessous de la boucle, un groupe se penche sur une ma —i' nuire. enlre\ ue une seconde, masquée aussitôt par la foule de Américains qui se précipitent, noient chaque angle, chaque \ ide, et se crient des choses -i terribles qu'on les entend presque, à travers l'Océan, tandis que le pavillon américain, lentement, s'abat. Jacques! Jacques ' crie Marguerite <|in B'esl dn ssée. Elle s'abat sur son fauteuil en sanglotant. Jeanne, au milieu du brouhaha, l'en traîne au dehors. La voilà, dans le foyer. étendue seconde victime — au-desosus de la boucle gigantesque dessinée >ur l'affiche. Le directeur, qu'on a prévenu, vient \cr> elle et lui tapote la joue. Il a l'habitude de ces surprises. Hier, une dame a reconnu sur la scène, parmi les curieux qui se pressaient au passage du roi de Suède, son mari au bras d'une jeune dame, et elle l'a giflé en plein spectacle. — Monsieur le directeur: crie Marguerite. 11 est mort? Me pauvres petites, fait-il, comment voulez-vous que je le sache. J'ai reçu me films voilà un jour à peine. Il se demande, plein de compassion, -il ne vas pas leur offrir des billets gratuits pour toute la durée du spectacle. Mais, soudain, il se frappe le front, et s'en va en courant. Un instant après, il revient, une lettre à la main. Vous appelez-vous Marguerite Rocher, rue du Regard? Voilà une lettre à cette adresse. Bile ''lait dan le paquet du photographe et je devais la faire suivre. San répondre, Jeanne lui arrache la lettre des mains, déchire l'enveloppe, et ht, hésitante d'abord, puis au galop, comme une pianiste qui s'apprête à déchiffrer une marche funèbre et trouve une ehan-mmelle: « Ma chère Marguerite, a Je viens de gagner un pari de cinq mille francs. Il s'agissait, en bouclant la boucle, de -e laisser tomber sur un tapis de CaOUtchOUC de la maison Williams and C". Nous voici riches! Dan une -emaine. je serai au Havre. Mai-, -i lu es libre [in de ce soirs, \a dune passer une heure tu comprendras pourquoi après an cinématographe. » Jean COBDELIER Films d'Art et Films Scientifiques F POLI & Ce -10, Rue Albert, -10, PARIS (13e) Adresse télégraphique POLYPHILM-PARR La maison se charge de Ions travaux cinématographiques. Prises de vues locales a Paru ei en province. Bandes pour publicité on Archii* Perforations, Développement et Tirage, Titres à façon.