Cine-Journal (Aug - Dec 1908)

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N° 20. 31 Décembre 1908. CINÉJOURNAL Organe hebdomadaire de l'Industrie cinématographique Directeur : G. DUREAU ABONNEMENTS : FRANCE Un An 10 fr. ÉTRANGER Se Jik 25 centimes Parait tous les jeudis. Rédaction et Administration : 30, Rue Bergère PARIS TELEPHONE : d<e Ko d'Année Si j'en croyais les lamentations systématiques de quelques malchanceux, j'écrirais, en cette fin d'année, que la cinématographie est morte ou tout au moins que ses jours sont comptés. Je dirais aussi la même chose pour l'automobilisme, pour les bijoux, pour les modes, pour les fourrures, pour tout. C'est la règle. Lorsque décembre s'achève, cette pauvre humanité, en faisant ses comptes, découvre tous les ans que rien ne va plus. Il y a deux mille ans que les hommes répètent la même plainte. Mais ce pessimisme superficiel n'empêche pas le monde de tourner... et les cinématographes de faire de même. 11 fait froid. Il neige. Profitons-en pour regarder en nous-mêmes, au coin du feu, loin des bruits de la rue, qui n'apportent que bluff et mensonge. Nos industriels affirment que le film ne se vend plus. Demandez donc à M. Eastman et aux frères Lumière combien ils ont débité de kilomètres de celluloïd depuis le 1er janvier 1908? Jamais la production n'en a été plus grande. C'est évidemment que les Editeurs, leurs clients, en ont fait une consommation phénoménale, et l'on a le droit de, se demander, dans ces conditions, s'ils sont bien fondés à se plaindre île n'avoir pas vendu tout ce qui est passé par leurs perforeuses. Nous som mes de ceux qui croient à leur responsabilité dans la surproduction générale dont ils souffrent. La faute est grave de méconnaître les besoins de l'acheteur et de fabriquer cinq fois plus que celui-ci ne peut consommer. — « J'ai un stock un peu lourd! me dit tel industriel, je suis débordé... » Que répondre à cet aveu, sinon que le premier devoir d'un commerçant est de ne jamais dépasser son acheteur, mais de marcher au contraire avec lui, au pas que lui mesure ce grand tiers anonyme qui s'appelle le public, souverain dont on ne veut jamais reconnaître la loi. Que penserait-on d'un restaurateur qui, dans la nuit du réveillon, aurait acheté cinquante oies pour dix que sa clientèle peut absorber? — Qu'il ferait mieux de réveillonner que de tenir boutique ouverte! Le public a donc peu acheté celle année... C'est un fait que presque toutes les maisons s'accordent à confesser. 11 y a bien une part de vérité dans ceci, car la location est devenue la condition presque générale de l'exploitation cinématographique. Mais il ne l'uni pas exagérer. Pourquoi ne pas avouer que le nombre des éditeurs s'étant considérablement accru, le chiffre de vente s'est abaissé dans quelques maisons jadis reines du marché? Il n'est, pas prouvé que sur l'ensemble il y ail une baisée très considérable. La production française a triplé. Le marché s'est International; •t — comme aucune organisation ' ,l présidé à ce développement lac lCur" reiicr a engendré l'anarchie.