Cine-Journal (Aug - Dec 1908)

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D'autre part, la mévente du film dans certaines maisons a des causes qu'on peut dire sans blesser personne. Les scénaristes de métier qui dominent parfois les directeurs, n'ont pas toujours une connaissance bien nette des goûts du public. Ils travaillent dans le faux. Leurs efforts, môme courageux, aboutissent bien souvent au néant. Il existe des films invendables sur lesquels l'éditeur avait fondé de gros espoirs. Peut-il, avec raison, s'en prendre à l'acheteur? Une erreur aussi courante, à laquelle échappent bien peu de marques, c'est l'imitation. A l'origine, en ce temps là, comme dit l'Ecriture, on imitait Pathô qui tenait le succès. Depuis deux ans, les éditeurs s'imitent dans leurs propres imitations, à telle enseigne qu'ils font quelquefois paraître la même semaine le même film ou à peu près. C'est un cercle d'enfer dont on ne peut sortir et qui met l'acheteur en pénible posture. Dans ces incertitudes, il s'abstient... et c'est justice. Diverses causes d'ordre plus secondaire paralysent souvent le cours de la vente. Les éditeurs — qui ne peuvent, hélas! être partout — sont les victimes innocentes de certains vendeurs à peu près faits pour favoriser l'écoulement d'un film comme moi pour composer une mayonnaise. Il fut un âge d'or où le client mendiait la bande: le marchand qui voyait venir pouvait prendre de grands airs et ne s'en faisait pas faute. Aujourd'hui, cette méthode a vécu. Ceux qui la suivent font un anachronisme: Ps chassent le client qui, n'étant pas le naturel, se garde de revenir au galop. Quand donc se persuadera-t-on, dans le commerce de la cinématographie, que le film est une marchandise délicate à placer et que la politesse est la première qualité d'un vendeur? Mais voilà que je dépasse les limites de la franchise — et que je surproduis \à mon tour! L'année nouvelle va s'ou-rir. Je ne veux pas que ces pensées *' icontentes en encombrent le seuil: Je les \isse donc comme étrennes à ma concnxeg et à vous, lecteurs mes amis, j'offre ici selon l'usage nies vomix les plus cordiaux. A tous donc: une bonne année, dans le sens où les vignerons voyant leurs caves se vider et leur bourse s'emplir, disent: « C'est une bonne année! » G. Dureau. TRIBUNE LIBRE Forains et Fabricants Par ces temps d'incertitude dans l'avenir commercial de la cinématographie, les diverses personnes qui vivent de la vente, de lu location et de l'exploitation du film sont promptes à s'émouvoir des moindres bruits. L'écho de ces craintes nous arrive journellement et il nous serait impossible de l'enregistrer dans nos colonnes. Néanmoins, nous croyons devoir publier la lettre suivante due à la plume d'un exploitant forain. Il va sans dire qu'elle n'engage que la signature de M. Maréchal, comme tous les documents — si justes soient-ih — qui paraissent sous la rubrique : TRI BUSE LIBRE, n'engagent que la responsabilité de nos correspondants. Bourbonne-les-Bains, 24 Décembre 08. Monsieur Georges Dureau, Je lis dans le Ciné-Journal du 17 courant que la Chambre Syndicale des Fabricants et Négociants de Cinéma est sur le point de s'entendre pour la réalisation d'une entente industrielle qui imposerait aux acheteurs le retour du film après un temps donné — soit cinq mois. Il paraît que la maison Pathé frères n'est pas de la combinaison. Souhaitons que cette abstention fasse réfléchir Messieurs les Fabricants dont les prétentions sont excessives. Il est possible que cette solution sauvegarde leurs intérêts, mais elle est contraire et inadmissible pour une grande partie des exploitants, surtout pour la clientèle foraine qui, achetant par exemple des