Cine-Journal (Aug - Dec 1909)

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2* Année. — N° 55 6-12 Septembre 1909. Ciné = Journal Organe Hebdomadaire de l'Industrie Cinématographique Directeur : G. DDREA€ flBOnHEMEriTS : FRANCE Un an 10 fr. ÉTRANGER Un an . . . . , . 1 2 fr. Le Numéro : 25 cent. Paraît tous les Jeudis Rédaction & Administration 30, Rue Bergère PARIS TÉLÉPHONE 161-54 ( K Le Cinématographe est-il une École de Corruption ? Notre confrère Y Avenir Forain cite, dans son dernier numéro, quelques lignes curieuses extraites d'un bulletin paroissial français. On nous permettra de les reprendre. Elles jettent un jour étrange sur la forme que prend quelquefois la propagande confessionnelle et nous prouveraient, s'il y avait besoin de preuves, qu'on peut être injuste de très bonne foi. Voici le document : Nous rappelons à nos fidèles, qu'à l'occasion des fêtes, il y a malheureusement assaut du démon pour empêcher les grâces de pénétrer dans les âmes et les sanctifier. Qu'ils se mettent en garde contre ces pièges de l'enfer, et en préservent jalousement leurs enfants. Nous attirons leur attention spécialement sur ce point que depuis quelque temps, les cinématographes ont été dénoncés en plusieurs circonstances comme des écoles de corruption et de pornographie. Qu'ils aient donc soin de s'enquérir diligemment des programmes, pour ne point s'exposer ni exposer leurs enfants de tout âge à des représentations scandaleuses. Le signataire de ce petit factum évidemment inspiré par des sentiments très louables, pècbe par généralisation hâtive. Il sait — parce qu'une certaine presse l'a répété — que les cinématographes ont été accusés de propager la corruption et la pornographie. Peu lui importe que l'assertion soit erronée! Il ne fait pas d'enquête critique, il accepte pour vrai ce qui est dit et le voilà tout de suite enclin à croire que les spectacles cinématographiques organisés par les forains ou autres impresarii sont funestes à la jeunesse. Qu'un film ne soit pas éducateur... le fait est souvent possible. Mais que tous soient immoraux... Voilà l'erreur. Les prudents conseils du mentor catholique sont excessifs. Ils sont, au surplus, inutiles. Les directeurs de tournées ou de théâtres cinématographiques se gardent avec beaucoup de soin de tous les sujets qui pourraient froisser la conscience des foules. Ce sont, avant tout, des commerçants. Ils savent que sur les chaises de leurs salles viennent s'asseoir des spectateurs de tout âge et de toute opinion. Peut-on supposer qu'ils commettent sciemment la faute de donner à ce public essentiellement neutre des plaisirs ou des émotions condamnables? Ce serait les croire capables de se suicider, puisqu'inévitablement leurs théâtres seraient le lendemain ou fermés ou désertés. La faillite serait au bout de leur sottise. Il y a mieux. Ces directeurs forains ou autres s'approvisionnent dans diverses maisons d'édition et de location. Qu'on m'en cite une seule qui livre au commerce des vues « de corruption et de pornographie » 1 Elles cherchent toutes, en effet, à vendre et comment pourraient-elles vendre des œuvres d'un pareil caractère? Nul n'en peut ni ne veut acheter puisqu'elles sont « impassables ». Le gros souci des éditeurs est justement de faire des vues acceptables partout et pour tous. Et je vous jure que ce n'est pas commode. Vraiment, monsieur l'abbé, vos craintes