Cine-Journal (Aug - Dec 1909)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

2 — Nous ne devons pas nous désintéresser de la question. Quant à l'avènement prochain du film inflammable, nous né pouvons en mesurer la valeur. Deux films sont actuellement en usage dans le commerce — à titre d'essai — et ce n'est pas aujourd'hui que nous en apprécierons la qualité : laissons passer le temps et gardons nous des jugements hâtifs ou intéressés. G. DUREAU. TRIBUNE LIBRE Les articles parus sous /a rubrique : Tribune Libre n'engagent en rien la responsabilité du Ciné-Journal. Ils ne sont que l'expression libre de ta pensée du signataire. Des Droits d'Auteurs (Suite) Des Droits d'édition en matière de Cinéma (1). Quelques auteurs, et non des moindres, fatigués de voir l'écran reproduire scène par scène la plupart de leurs œuvres à succès, se sont groupés l'an dernier autour de MM. Decourcelle et Lavedan. Presque en même temps l'on apprenait que la maison Pathé, imitant en cela ce qui se passe en librairie, allait se borner désormais à être l'éditrice des films négatifs créés par les groupements d'auteurs dont nous venons de parler : La Société Cinématographique aes auteurs et gens de letties, ainsi que le Film d'Art étaient nés. Aujourd'hui Ton ne compte plus les tentatives du même genre. Pendant que la S. C. A. G. L. fournit une brillante carrière sous l'impulsion vigoureuse de M. Decourcelle, le Film d'Art paraît se régénérer grâce aux efforts de M. Gavault ; M. deFéraudy fonde le théâtro-film ; M. Desvallières rêve de prochains succès cinématographiques. D'autres groupements, mystérieux encore, n'attendent que l'occasion pour se révéler au public... Il est impossible de contester que ces groupements n'aient eu sur le cinéma une ^lj Voir le n 52, du Ciné-Journal. influence considérable. Subitement, les éditeurs de films se sont aperçus que pour jouer ou faire jouer devant l'objectif, il fallait avoir fait autre chose que du racolage de « têtes à l'huile » pour le compte de nos meilleurs théâtres de genre, et qu'il était aussi difficile, sinon plus, de monter un bon film que de faire la mise en scène d'un drame de l'Ambigu. En même temps qu'ils épuraient ettransformaient au goût du jour leurs services de théâtre, les Editeurs s'efforçaient de suivre la voie que leur avaient tracée la S.G.A.G.L. et le film d'Art : ils soignaient le scénario, s'adressaient à des hommes dont c'est le métier de bâtir une intrigue et de chercher la « scène à faire ». Sollicités de toutes parts, les auteurs ne donnèrent plus leur concours qu'à bon escient. Pour traiter avec eux, ils exigèrent des « droits » analogues à ceux qu'ils tiraient depuis longtemps du théâtre ou du roman ; ils demandèrent des droits d'édition perçus au moment de la vente, ils demanderont demain, ils demandent déjà, des droits de représentation à percevoir au moment de l'exhibition publique de leur œuvre. C'est ainsi que diverses maisons d'édition, désireuses d'adapter au cinéma les grands succès de nos auteurs, furent amenés à passer avec la Société des Gens de Lettres un traité aux termes duquel elles s'engageaient à verser aux auteurs un pourcentage assez élevé de leurs recettes brutes. A notre connaissance, les maisons Gaumont et Eclair ont seules signé un traité de ce genre, les Sociétés S. C. A. G. L, Film d'Art, Cinés, d'autres aussi, ayant préféré traiter séparément avec chacun des auteurs qu'elles avaient choisis. La faveur du public est allée de suite à ces adaptations qui lui procuraient (enfin!) les émotions, le rire ou les larmes, qu'on ne trouvait jusque là qu'au théâtre. Le cinéma est devenu ainsi, et d'emblée, le véritable théâtre du peuple, accessible à toute heure, dans tous endroits et à toutes les bourses. Malheureusement, l'effort accompli par les éditeurs, avouons-le bien bas, n'est pas récompensé. Qu'un film soit sensationnel