Cine-Journal (Jan - July 1909)

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« rigolade » était profonde et qu'on en reparlerait dans la semaine. Mais voilà! De cette prodigieuse sottise, dp cette pornographie qui exclut tout esprit, la grande presse éducative ne parle pas. Elle émarge aux communiqués des bouis-bouis, elle a des entrées qui la dispensent de crier à l'immoralité. Pour elle qui ne connaît qu'une cloche, la cloche d'argent, le café-concert et le théâtre c'est tout un. C'est le grand art. Et l'on sait que l'Art des sous-Dranem et des sous-Mayol purifie tout. Q'on exhibe une femme nue. Ces gens là, les petits bourgeois du dimanches pousseront des cris d'orfraie surtout si la fille est belle. Qu'on leur salisse l'esprit par quelques chansons ordurières: ils ne sortent pas. C'est leur régal. Or la presse pense comme eux. Et c'est contre le cinéma qu'elle se retourne pour faire diversion. Mais nul n'est dupe de cette fausse pudeur. A de rares exceptions près, les spectateurs cinématographiques sont tout à fait innocents, ils pécheraient plutôt par un excès de puérilité. Et comment pourrait-il en être autrement, puisque les éditeurs de films qui travaillent surtout pour l'exportation, se voient obligés de ne traiter que des scénarios « passe-partout », capables d'être compris par tous les publics, quelles que soient la race, l'âge, la classe sociale! Cette neutralité obligatoire dépouille le film de tout ce qui pourrait le rendre pernicieux et l'oppose nécessairement à la pornographie qui s'épanouit au caféconcert. Au surplus, le vent est au cinématographe d'art, Le succès ira de plus en plus au comique délicat, au drame sobre et bien joué, aux voyages et aux grandes actualités. Si la gravelure de quelques bouisbouis en souffre... lant mieux! G DUREAU. L'Esprit de la Semaine Les Américains en ont de bien bonnes. La Vitagraph C° qui triomphe avec son film Napoléon, le présente en ces termes au public: Napoléon! Le plus grand homme de l'Histoire. 305 mètres ! On demande la mesure du petit chapeau ' 53^^^^^ Notes complémentaires sur le Cinématographe de Proszynski M de Proszynski a présenté récemment à la Société française de physique un nouveau cinématographe, résultat des recherches de plusieurs années qui, bien que bon marché, présente les avantages suivants: 1° La vitesse de déplacement est très grande, permettant les stationnements relativement longs devant l'objectif et annulant les scintillements provenant des obturations trop rapides de la lumière; malgré cela, la pellicule n'est attaquée qu'avec douceur; 2° La stabilité verticale est presque parfaite, bien que la pellicule ne soit serrée dans l'ouverture que juste ce qui est nécessaire pour la mettre à plat Dans les autres appareils en usage, le serrage est, au contraire, très fort. Le bruit de l'appareil est minime, malgré la vitesse considérable de déplacement (1/150 de seconde pour remplacer une image par une autre) et bien que l'accélération puisse atteindre 2.000 mètres. Le même résultat ne peut être obtenu avec des cames ou des croix de Malte. Les combinaisons mécaniques essentielles de ce cinématographe sont: 1° Celle qui déplace la pellicule: une belle commandée par une manivelle et attachée à un bras oscillant. L'extrémité de la bielle décrit une courbe spéciale et porte