Cine-Journal (Jul-Aug 1914)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

— 65 CINÉMATOPHOBIE Il y a dans la masse, une certaine catégorie de gens qui, doué d’un imperturbable sangfroid, nie l’évidence avec la plus entière mauvaise foi. Ils constituent, ce que l’on pourrait appeler des contradicteurs par essence, et qui en toute occasion, prennent le contre-pied de la vérité, probablement pour se donner un petit air intéressant auprès de ceux qui veulent bien écouter leurs niaiseries, ou contempler l’étalage de leurs absurdités. Récemment, notre confrère Paul Cazaubon fit dans le Petit Phare, un article dans lequel il traitait du triomphe du cinéma. Il vient, à ce sujet, de recevoir d’un de ses lecteurs qui, heureusement, se dissimule, modestement, sous la signature de « Vieil amateur de théâtres », ô combien vieux, une lettre dans laquelle l’anonyme, déclare que le succès du cinéma n’est dû qu’à la mauvaise qualité des pièces de théâtres, mais qu’il n’y a là rien que de très normal. Il y a toujours eu des périodes moins actives, moins fertiles, et le théâtre lui-niiême obéit à la loi de bascule des vaches maigres et des vaches grasses. , Le cinéma, dit-il, ne doit sa vogue... passagère qu’à son bon marché. Il n'est et ne sera jamais qu'un spectacle grossier, bassement rér créatif, s' adressant uniquement à la foule igno>rante. Le public cultivé préférera toujours le théâtre d’ordre beaucoup plus relevé, et la preuve en est que si les cinémas parisiens onÇ, d’après la dernière statistique de l’Assistance publique, encaissé près de 2 millions de plus en 1913 qu’en 1912, les théâtres parisiens onjt vu leurs recettes augmenter de plus de 2 millions. Que dites-vous des appréciations de ce vieujc tocard, qui vient bafouiller de pareilles âneries, en déclarant que le cinéma est bassement récréatif, et qu’il s’adresse à une foule ignorante. Je me demande de quel côté il se range? où il appartient à la race des crétins nés, ou il est animé de la plus entière mauvaise foi. , Combien je préfère l’appréciation aussi jü,dicieuse que mesurée de mon confrère Paul Cazaubon, lorsqu’il déclare qu’il y a heu d’espérer la revanche finale du Verbe sur le Geste. Qu’il me soit permis pourtant de dire que cette revanche n’a pas sa raison d’être, puisque les théâtres ont une plus-value d’encaisse qui réduit à néant cette assertion. Comment peut-on parler de décadence, lors 1 RAPID=FILM 6, Rue Ordener, 6 Téléph. ; Nord 55-96 PARIS Téléph. : Nord 55-96 UéïGloppeniGil Tin TlIrGS