Ciné-journal (1914)

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7' Année. — N® 30i 30 Mai 1914 Ciné= Journal Organe hebdomadaire de l’Industrie Cinématographique Directeur : G. DCREAO ABOMMEMEMTS : FRANCE Un an 10 fp . • ETRANGER Un an 12 fr. Le Numéro : 25 cent Parait le Samedi Rédaction & Administratioi 30, Rue Bergère vkms TÉLÉPHONE Gutenberg : 01'64 L’Exposition de Lyon et la Cinématographie Guidé par le plaisir et par le devoir professionnel, je me suis cette semaine aventuré vers la côte marseillaise que je croyais, sur la foi du ciel parisien, ruisselante de soleil et couronnée d’azur. Chemin faisant, surpris par les orages et quelque diable aussi me tentant, je m’arrêtai à Lyon. La ville était en grande liesse ; on y recevait notre Président et la placidité légendaire des braves Lyonnais semblait avoir été, pour la circonstance, oubliée au vestiaire. Ce n’était qu’ovations, festons et astragales. Mais l’Exposition m’attira. Très pressé, je parcourus — avant même que M. Poincaré l’ait fait — les palais et les stands et j’y vis des choses naturellement insuffisantes, pas prêtes, mais déjà, dans leur état, tout à fait dignes de retenir une attention impartiale. Vous savez que Lyon est avant tout la ville de la soierie. C’est vous dire que l’Exposition que vient d’inaugurer le premier magistrat de la République est surtout un palais féérique de la soierie. L’œil, dans les stands réservés aux (( soyeux », est comme ébloui de couleurs, caressé de douceurs, flatté de lignes agréables : c’est bien là cet enchantement des tissus qu’on voudrait tou cher, si les vitres ne les protégaient pas et acheter si l’or était aussi commun dans les bourses que les perforations sur les côtés de nos films. Ce sera le gros succès de cette Exposition. J’ai le plaisir de constater que la cinématographie française n’a pas perdu, dans cette ville qui fut son berceau scientifique et industriel, l’occasion précieuse de manifester sa puissance aux yeux des innombrables visiteurs. Elle y triomphera — elle y triomphera — de trois façons. Dans le merveilleux pavillon qui abrite les splendeurs de la soierie nationale, séculairement lyonnaise, un salon spécial s’ouvre au cinéma (( d’instruction industrielle » puisqu’il est consacré à l’histoire de la soie et que des films — spécialement tournés pour ces fins — reproduiront sur l’écran les phases significatives de l’élevage du ver à soie, de la fabrication des métiers et de l’établissement des coupons. Suivre l’ensemble de ces tableaux vivants, c’est comprendre dans un raccourci prodigieusement synthétique le travail qui va, de la pauvre bête annelée productrice inconsciente du cocon, jusqu’à la merveilleuse transformation artistique que des efforts proion