Cinéma (1921)

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96 nez de l'artiste perclus d'inertie. La statuaire paralysée de marbre, la pein- ture ligotée de toile sont réduites à la frime pour capter le mouvement indis- pensable. Artifices de lecture. Ne dites pas : l'obstacle et la limite font l'art, boiteux qui avez le culte de votre béquille. Le cinéma prouve votre erreur. Lui tout entier est mouvement, sans obligation de stabilité ni d'équilibre. La photogénie, parmi tous les autres logarithmes sen- soriels de la réalité, est celui de la mo- bilité. Dérivée du temps, elle est l'ac- célération. Elle oppose la circonstance à l'état, le rapport à la dimension. Multi- plication et démultiplication. Cette beauté nouvelle est sinueuse comme un cours de bourse. Elle n'est plus fonction d'une variable, mais variable elle-même. La clef de voûte du cinéma, le gros plan, exprime au maximum cette photogénie du mouvement. Immobile, il frise le contre-sens. Que non seulement le visage débrouille ses expressions, mais que tête