Cine-Journal (Sep - Oct 1912)

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— 5 Le Cinéma ne peut se passer de Musique mais il en veut une pour lui Nos lecteurs savent déjà, par les numéros du CinéJournal des 20 janvier, 27 janvier et 24 février 1912, ce que sont les brevets de M. L. Janssens, directeur-fondateur de l'Office du Développèrent Belge à l'Etranger, sur la synchronisation musico-cinématographique. Nous sommes heureux d'apprendre que les efforts de notre distingué collègue sont aujourd'hui couronnés de succès et que son invention ouvre aux cinématographistes un champ nouveau et fertile. A ce propos, le Ciné-Journal commença aujourdhui la publication d'un article sur « la musique appliquée aux films » qui éclairera tout à fait la question. Nous publions d'autre part une étude technique de notre confrèra Max Ridel sur la musique « motrice » dont tous les spécialistes apprécieront la valeur et l'opportunité. Les idées de M. Janssens sont en marche. G. D. Tous les gens de goût — il en est encore qui vont au cinématographe — souffrent en silence ou à haute voix de la pitoyable musique dont certains de nos imprésarios font accompagner la projection des films. Il leur semble douloureux d'entendre le piano, l'orchestre ou quelque vague orchestrion lancer dans l'obs* curité des salles, si joliment recueillie, des phrases musicales parfois justes, quelquefois exquises en elles-mêmes, mais trop souvent déplacées et qui jurent sur les scènes du film comme un coquelicot sur un drap mortuaire ou l'Ave Maria sur le passage d'un bataillon de chasseurs à pied. La musique est nécesaire dans nos cinémasthéâtres. Elle rehausse merveilleusement le prestige des films. Par son charme personne!, les faiblesses d'une scène se trouvent excusées: on les remarque à peine tant l'oreille se trouve flattée d'entendre la mélodie qui passe. Mais que le film soit pathétique, troublant, poignant: la musique en soulignera tous les effets. Elle 1 élèvera à sa hauteur pour donner au public une émotion complète dans laquelle se fondent instinctivement l'attrait du spectacle et l'harmonie des sons. Nous sentons tous son pouvoir et nous voudrions tous doter les films qui sont projetés sur l'écran d'une musique écrite pour eux. Hélas! mille difficultés surgissent devant nous. L.c pianiste n'est pas toujours capable d'improviser des phrases en parfaite concordance avec les scènes rapides et très diverses qui défilent sous ses yeux. Quant à l'orchestre, malgré tout le talent de son chef, il ne peut que donner M, Louis JANSSENS Directeur de l'Office du Développement Belge à l'étranger des morceaux adaptés par à peu près, en concordance très relative avec le film, qu'il a su prélever dans le domaine de la production courante. Si bien choisis que soient ces airs du répertoire, ils ne sont pas l'expression mélodique exacte des sentiments qui agitent les artistes dans l'œuvre cinématographique représentée. J'ajouterai même que, pour ceux qui ont quelque mémoire musicale et quelque pratique du théâtre, ils évoquent des situations ou des scènes très particulières et qui ne sont pas celles du film. Ils engendrent de la sorte une confusion pénible et nuisent à l'impression cinématographique. Je passe sous silence les orchestres qui jouent n'importe quoi à propos de n'importe quoi et qui vous envoient tranquillement -dans Ui oreilles toute la partition des Huguenots pour