Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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LES PRfiCURSEURS 31 californien Edward Muybridge. Celui-ci, qui avait reussi a interesser a ses travaux le Gouverneur de l'Etat, Leland Stanford, s'etait, en 1878, livre a une curieuse experience demeuree celebre. Ayant installe sur le champ de courses de Sacramento douze appareils photographiques dont les obturateurs etaient commandes par autant de fils tendus d'un cote a l'autre de la piste, il reussi t a prendre douze images differentes d'un cheval blanc lance au galop et qui, dans sa course, avait rompu successivement les fils relies aux douze appareils mis en batterie le long de la piste. Et ces douze images apportaient a l'etude du mouvement une contribution si interessante que cinq d'entre elles, publiees dans la revue « La Nature » etant tombees sous les yeux de Marey, celui-ci chercha a faire la connaissance de Muybridge. Les deux homines se rencontrerent a Paris en 1881 et se mirent au courant de leurs travaux. Muybridge perfectionna sa « batterie photographique » et obtint d'interessants resultats surtout lorsqu'il eut invente un appareil de projection (1) qui lui permit de mener de front les deux aspects du probleme : l'enregistrement et la reproduction du mouvement. C'est aussi a l'enregistrement en meme temps qu'a la reproduction du mouvement que travaillait depuis 1887 Thomas Edison, seconde par l'Ecossais W. K. Laurie Dickson et le Francais Eugene Lauste. Mais ce fut seulement en 1891 qu'il prit un brevet pour un appareil de prise de vues, le « Kinetograph » qui resta toujours un peu mysterieux, n'ayant jamais ete mis dans le commerce, et pour lequel George Eastman (de Rochester) fabriqua des pellicules speciales, plus souples que celles qui sortaient jusqu'alors de ses usines. Deux ans plus tard, le « Kinetograph » se completa du « Kinetoscope » destine a reproduire les images enregistrees par le premier appareil. Mais le « Kinetoscope » ne servait pas a la projection : pour voir les images animees, il fallait se pencher sur une sorte de boite qui les contenait et qui etait munie d'un oculaire. Cet appareil fut presente pour la premiere fois a la curiosite du public a l'Exposition Universelle de Chicago ou il obtint un tres vif succes. Bien que de format forcement tres reduit, les images reproduisaient le mouvement avec une fidelite suffisante pour que le spectateur — car une seule personne pouvait se pencher sur l'oculaire de l'appareil — eut Timpression de la vie. De ce succes, les collaborateurs d' Edison chercherent un moment a profiter, au lendemain de la naissance du cinema, pour revendiquer la paternite de celui-ci en faveur d'Edison mais on doit reconnaitre que l'inventeur americain a longtemps attache plus d'importance aux travaux qu'il menait dans le domaine de l'enregistrement du son que dans celui de la reproduction du mouvement. (1) Une description minutieuse de V experience de Sacramento a eU donnee par Robert Florey dans Filmland.