Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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PREMIERS PAS, PREMIERS FILMS 39 EN AM^RIQUE Rappele de Chalon-sur-Saone 011 le cinematographe est si apprecie que frequemment des spectateurs, la seance terminee, payent une seconde fois le prix de leur place pour revoir ce qu'ils viennent d'applaudir, Felix Mesguich est presente a Lyon au concessionnaire des appareils Lumiere pour l'Amerique, Hurd, et dans les premiers jours de juin il s'embarque au Havre a bord du paquebot « La Bourgogne ». II a naturellement recu les consignes les plus imperatives de discretion, (personne ne sera autorise a penetrer dans la cabine de projection) mais, en depit de ccs consignes, il est oblige, avant de d^barquer a NewYork, d'etablir une declaration, destinee a la douane, fournissant une description tres detaillee de 1'appareil. C'est le 18 juin — moins de six mois apres Paris — que NewYork prend contact avec le cinematographe. Cette rencontre a lieu dans un music-hall de Madison-Square, « The Kosters and Beals Theater ». C'est un succes triomphal : applaudissements, sifflets, hurrahs, l'orchestre joue « la Marseillaise » et Mesguich est porte en triomphe sur la scene en attendant qu'au cours du souper qui va suivre le directeur de l'^tablissement lui offre sa propre montre « en souvenir de cette memorable soiree ! » (1) Et, le lendemain, la presse new-yorkaise celebre avec un ensemble touchant la merveilleuse invention francaise. En quelques semaines, Mesguich et ses camarades (2) equiperent trois salles en divers quartiers de la ville, puis ce fut le tour des grandes villes des divers Etats de PUnion : tour a tour Washington, Philadelphie, Chicago, Boston, Saint-Louis, Baltimore — ou, faute de salle assez grande, la cabine fut installee dans une eglise — accueillirent avec le meme enthousiasme l'etonnante distraction venue de France. Pourtant, quand il revient a NewYork, au debut de decembre, pour y accueillir le nouveau directeur que ses patrons lui envoient, Mesguich d' Edison, donnait quinze a vingt seances par jour ; musee de la Porte SaintMartin; boutique du boulevard Saint-Denis ouverte par M. Lumiere pere, avec M. La fond comme directeur ; salle du Cafe Frontin (ancien immeuble du Matin); sous-sol de VOlympia; petite salle du Boulevard Bonne-Nouvelle (aujourd'hui Cine Saint-Denis) dirigee par M. Focillon lequel apparait comme le premier exploitant regulier d'une salle de cinema ; cine'ma du « Petit Journal » ; de Dujayel, etc. (1) Tons ces details sont emprantes a Vouvvage deja cite de Felix Mesguich : « Tours de manivelle ». (2) Au cours de Vannee i8g6, vingt et un operaieurs envoy es de Lyon, arriverent en Amerique.