Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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GEORGES M£Ll£S 45 Sur le premier de ces ^crans, Melies, lorsqu'il avait termine ses tours de prestidigitation et d'illusions, projetait les bandes qu'il avait lui-m&ne imagines et enregistr^es et des fragments de celles-ci etaient presented sur l'ecran visible du trottoir, fragments habilement choisis pour donner aux passants l'envie irresistible d'entrer : la publicite cinematographique etait n£e ! Et aussi les premiers « films-annonces ». De ces bandes Melies etait a la fois l'auteur, le realisateur et le principal acteur, ce qui n'est deja pas mal pour l'activite d'un seul homme et suffirait a lui valoir la reconnaissance de tous ceux qui aiment le cinema. Mais Melies fit plus et mieux. Ayant pressenti qu% Ton pouvait demander a l'appareil de prise de vues cine'matographiques autre chose que ce que ses inventeurs avaient obtenu de lui et qu'il pouvait servir non seulement a l'enregistrement de ce qui existait mais encore — et suriout, devait-il probablement se dire quand il etait seul — a l'enregistrement de ce qui n'existait pas, Melies entraina le cinematographe hors du domaine de l'observation, de la documentation, du reel dans les limites duquel ses inventeurs entendaient le cantonner et il lui ouvrit le royaum? du r^ve, du merveilleux, de la fantaisi^, de la poesie : domaine non moins vaste et combien plus charmant ! L'agreable a cote* de l'utile. Sans doute Melies n'arriva-t il pas immediatement a produire les films feeriques qui devaient le rendre celebie et commenca-t-il modestement par de petites bandes en tous points semblables aux premieres des freres Lumiere (Jardinier brulant des herbes, L'afficheur, Marche a Trouville, Manege de chevaux de bois) ou qui n'etaient pas grand' chose de plus que L'Arroseur arrose (1). Puis l'ambition lui vint. L'ambition et aussi la chance ! et la plus serieuse qui ait ete ecrite sur le createur du spectacle cinematographique, Maurice Bessy et Lo Duca estiment tantot (pp. 13 et 47) eux aussi a 4.000, tantot (p. 37) a un millier de films I'ceuvre de Melies. Arbitraire, elle aussi, cette derniere estimation semble plus vraisemblable que celle qui a ete retenue par les dirigeants de la « Salle Melies ». La seconde erreur est d'ordre topographique : le Theatre Robert Houdin ne s'elevait pas 2, rue Chauchat comme pourrait — ou voudrait — le faire croire la plaque en question, mais boulevard des Italiens dans Vimmeuble portant le numero 8, lequel etait voisin du passage de V Opera, au numero 16 duquel Melies installa ses magasins de vente et qui debouchait dans I' axe de la rue Chauchat. Tout ce coin de quartier ayant ete profondement modi fie par le per cement du boulevard Haussmann, on peut dire que le Theatre Robert Houdin s'elevait sur V emplacement de la sortie principale de la station du metro Richelieu-Drouot, a I' angle du boulevard des Italiens et du boulevard Haussmann. (1) Une de celles-ci — Le Modele irascible — etait la toute simple histoire d'un modele — la femme qui tenait ce role etait vetue d'un maillot