Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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igo HISTOIRE DU CINEMA a penetre dans les studios, s'est rendu compte que tout ne va pas pour le mieux dans le monde du cinema et qu'il y a autre chose a y faire que ce que Ton y fait, de s'employer activement a creer cet art cinematographique qu'elle pressent. Apres Sceurs ennemies (1915) et Geo le Mysterieux (1916), elle tourne encore L'ouragan de la vie avec Stacia Napierkowska puis, en 1917, c'est-a-dire a Tepoque du triomphe des Mysteres de New-York et da Masque aux dents blanches, Ames de fous dont elle a ecrit le scenario et dont elle dit qu'il lui a « fait comprendre qu'au dela des faits precis et des evenements, Tatmosphere est un facteur d'emotion, que la valeur sensible du film reside moins dans Taction que dans la subtilite qui s'en degage et que, si Texpression d'un interprete vaut evidemment en soi, elle ne peut atteindre sa complete intensite que par un jeu d'images compl£mentaires venant en reaction. Lumiere, pose d'appareil, importance du montage m'apparurent comme des elements plus capitaux que le travail d'une scene uniquement jouee selon les lois dramatiques. Ce film, qui me permit de mettre de l'ordre dans mes pensees, fut compris dans sa ligne dramatique mais non dans sa technique meme. Toutefois, je me demande si son succes ne vint pas des methodes suggestives prolongeant Taction que j'avais employees et dont le public subissait Temprise sans meme les definir ». Cette lucidite — dont on peut bien penser qu'il n'y a en 1917 pas d'autre exemple — cette franchise qui s'exprimait ainsi a Tegard d'elle-meme, Germaine Dulac, des ses premiers pas au studio, n'hesita jamais a les manifester en toute occasion. Ne concevant pas le cinema comme la plupart de ceux qui en vivaient, voyant plus loin et plus haut qu'eux, se heurtant a Tincomprehension quand ce n'etait pas a la mauvaise foi de tous ceux qui n'avaient pas d'autre regie que celles du conformisme le plus moutonnier, ne cachant ni ce qu'elle pensait ni ce qu'elle voulait, elle ne tarda pas, sans la moindre provocation de sa part, a soulever Thostilite de tous ceux qui voyaient dans la conception qu'elle avait du cinema la condamnation de leurs methodes et de leurs errements. Cette opposition plus ou moins farouche qui devait Taccompagner jusqu'a la fin de sa vie, Germaine Dulac Taccepta avec autant de bonne humeur que de courage, sans rien modifier a Tattitude qu'elle avait prise parce qu'elle etait certaine qu'en Tadoptant c'etait au service de la verite qu'elle s'etait consacree. 3. Louis Delluc Cette renovation du cinema, en meme temps que Germaine Dulac, un homme Tavait entreprise dans la presse : Louis Delluc. Defendant