Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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DES HOMMES ET DES CEUVRES 217 duction qui s'etaient developpees et avaient contribue a l'essor du cinema francais sont amenees a disparaitre. Cette disparition retira a la plupart des metteurs en scene et des comediens la securite que leur assuraient les engagements a l'ann^e les liant a ces maisons et les uns comme les autres se virent forces de travailler au jour le jour. La vie cinematographique francaise evoluait d'ailleurs sur un rythme de plus en plus rapide. Des hommes d'affaires surgissaient — on ne savait pas toujours d'ou — remplissaient a la hate les formalins exig£es par la loi pour constituer une societe au capital de . . . Le chiffre leur important peu car, le plus souvent, de ce capital ils ne possedaient pas le premier sou. Puis ils engageaient le personnel dont ils avaient besoin, louaient un studio et commencaient a tourner. II arrivait qu'ils eussent assez d'argent et de chance pour mener le film a son terme, mais il arrivait aussi qu'avant meme d'en etre a sa moitie, le travail fut brusquement interrompu parce qu'il n'y avait plus d'argent en caisse ou parce qu'un ou plusieurs cheques ayant ete emis sans provision une plainte avait ete deposee au Parquet . . . Comment le travail et la valeur artistique des films realises dans ces conditions n'eussentils pas subi les effets de ces mceurs nouvelles ? Pour echapper a ces inconvenients ou du moins pour y parer dans la mesure du possible, quelques metteurs en scene se muerent en hommes d'affaires et se firent leurs propres producteurs, mais ils n'echapperent pas toujours aux dangers qu'ils avaient voulu eviter : au lieu de se trouver en face d'un producteur insumsant, ils dependaient trop souvent encore de commandit aires incertains et au total ils ne travaillaient pas dans de meilleures conditions. Henri Diamant-Berger Les metteurs en scene qui ont eu cette double activite sont nombreux. II serait vain d'essayer d'en dresser la liste. Mais il eri est un a qui il convient de faire une place particuliere dans ce domaine car il a resiste a toutes les tempetes, trouvant toujours au moment opportun la solution indispensable et surtout parce que, a travers toutes ses aventures il a reussi a attacher son nom a la fois comme producteur et comme metteur en scene a un film qui, aux yeux de beaucoup, plus sensibles aux apparences qu'aux realites, a marque une date de l'histoire du cinema francais. C'est Henri Diamant-Berger, dont Les Trois Mousquetaires ont, pendant des mois, tenu en haleine la curiosite des foules presque aussi imperieusement que Fantomas ou Judex. Avec ses deux films, Feuillade avait apporte aux ecrans quelque chose de nouveau ; avec Les Trois Mousquetaires, Diamant-Berger ne leur apportait