Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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DES HOMMES ET DES (EUVRES 227 particulierement cinematographique, conferent a son oeuvre une diversit^ a laquelle bien peu de ses confreres pourraient pretendre. Quel que fut le succes remporte par un de ses films, jamais, en effet, HenryRoussell ne fit de la formule qui lui avait valu ce succes une habitude paralysante et il traita avec la meme liberte tour a tour le drame mondain (La Faute d'Odette Marechal, La Virite avec Emmy Lynn, Maurice Renaud de l'Opera, Andre* Pollack), le sujet historique (Les Opprimes, drame de l'occupation des Flandres par les Espagnols qui fit brusquement connaitre Raquel Meller au public des salles obscures ne fr^quentant pas les music-halls elegants et apporta la consecration qu'il attendait depuis longtemps a Maurice Schutz ; Violettes Imperiales, reconstitution de la vie brillante de la Cour des Tuileries sous le Second Empire oil Raquel Meller et Suzanne Bianchetti entourees de Claude France et d'Andre* Roanne opposaient si heureusement leurs talents si different s) ; le conflit de races (Visages voiles, Ames closes avec Emmy Lynn et Marcel Vibert, La Terre Promise oil Raquel Meller trouva son dernier beau role et son dernier vrai succes avec pour partenaires sa sceur Tina de Yzarduy, Pierre Blanchar et Maxudian) ; la com^die musicale (La Valse de V Adieu dont le sujet devait etre repris des le debut du « parlant » (1) et dont Pierre Blanchar, Marie Bell et Germaine Laugier etaient les principaux interpretes) etc... Les sujets de ces films n'etaient en rien inf6rieurs — bien au contraire — a la plupart des meilleurs que choisissaient ses confreres : ils Etaient etudi6s et prepares avec le plus grand soin — jamais HenryRoussell ne fit plus d'un film par an — et l'habilete avec laquelle 6taient agences les scenarios qui en 6taient tires ne laissait aucune place a Timprevu. Henry-Roussell, en effet, n'ignorait rien du metier dramatique et ce n'est pas une exageration que de le regarder, ainsi que certains l'ont fait au lendemain des Opprimes, comme le Victorien Sardou de l'ecran. Dans ce domaine, il l'emporte et de tres loin sur Leonce Perret qui, des qu'il eut dit adieu a ses a Leonce », ne fit jamais ceuvre d'auteur et ne montra comme adaptateur que des qualit^s dites a courantes ». Son r61e d'auteur termine, Henry-Roussell redevenait com^dien lorsqu'il s'agissait d'animer ses acteurs. Bien peu de metteurs en scene ont, comme lui, su decouvrir les interpretes dont ils avaient besoin et comment obtenir de ceux-ci ce qu'ils voulaient. Aussi ses films £taient-ils toujours remarquablement interpretes et pour en avoir une idee il suffit de nommer quelques-uns des comediens a qui il a valu leur meilleur role, dont il a fait des vedettes, d'Emmy Lynn a Suzanne Bian (t) Ce second film fut tourne a Berlin avec, dans la version francaise, Jean Servais, Marie Bell et Lucienne Lemarchand dans les trois principaux roles.