Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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23o HISTOIRE DU CINfiMA dans des creations aussi brillantes que ses deux camarades, rien dece qui touche la vie d'un grand theatre : mise en scene, administration, ne lui etait etranger. Ces connaissances lui furent precieuses quand il se consacra au cinema — on s'en apercut des ses premiers films ou s'amrme une surete qui n'est ordinairement le fruit que d'une longue experience — et on ne doit guere se tromper en pretendant que de tous les metteurs en scene francais il n'en est sans doute pas un qui, sans pour cela sacrifier la tenue de ses films, sut aussi serieusement que lui administrer ses affaires, meme dans les pires periodes de crise dont la production francaise eut a souffrir (i). II n'en est pas, non plus, exception faite d'Henry-Roussell, qui, autant que lui, ait su decouvrir des vedettes et utiliser le talent de celles qu'il choisissait pour interpretes, de Suzanne Grandais qui fut tuee dans un accident d'automobile alors que, sous sa direction, elle tournait L'Essor (1921) a Gaby Morlay, de Pierre Fresnay a Charles Vanel. Mais plus peut-etre que Roussell, il s'appuya sur des vedettes pour assurer le succes de ses films et il fut un des premiers en France a adopter ce que Hollywood appelle « all star cast system ». Pour se rendre compte du point auquel Charles Burguet porte ce systeme, il sufnt de jeter un coup d'ceil sur La Mendiante de Saint-Sulpice (Gaby Morlay, An dree Lionel, Ch. Vanel, Desjardins, Schutz, Modot, C. Bardou), sur Les Mysteres de Paris (Huguette Duflos, A. Lionel, S. Bianchetti, Yvonne Sergyl, Bdrangere, Mad. Guitty, B. Jalabert, Desdemona Mazza, S. Vaudry, P. Caillol, G. Lannes, G. Dalleu, C. Bardou, Vermoyal, Pierre Fresnay, Paul Guide, Charles Lamy, G. Modot, Desjardins, Paul Bernard) ou Faubourg Montmartre (Gaby Morlay, Marthe Ferrare, Celine James, Madeleine Guitty, Berthe Jalabert, Maurice Schutz, Rene Blancard, Charles Lamy, C. Bardou). C'est d'ailleurs dans ces deux derniers films qu'il faut chercher l'expression la plus complete du talent et de la personnalite de Charles Burguet : films populaires certes mais respectueux de l'ceuvre inspiratrice et sans aucune des concessions que tant de metteurs en scene considerent comme indispensables a la satisfaction d'un public qu'ils veulent conquerir ; films populaires sans vulgarity et qui se muent frequemment en tableaux de mceurs pleins de force et d'un pittoresque qui ne sacrifie jamais la verite ni la vraisemblance, films populaires qui ne sous-estiment pas le spectateur. (1) C'est a ces qualites d ' administrateur unanimement reconnues par tous ses confreres que Charles Burguet ditt d'etre porte en ig2$ a la presidence de V Association des Auteurs de Films, poste qu'il occupa jusqu'en ig40 et ou il rendit les plus grands services au cine'ma francais a tine ipoque ou presque tout restait encore a faire pour son organisation.