Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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266 HISTOIRE DU CINEMA Ray et de Deslaw en France et de Walter Ruttmann en Allemagne, peuvent £tre considered comme l'aboutissement de toutes les recherches effectives dans le domaine du cinema pur et l'expression la plus complete, la plus interessante de l'esprit « Avant-Garde ». Au lendemain de ces deux films, Henri Chomette fut regarde comme un des grands hommes — ou du moins comme un des futurs grands hommes du cinema francais. Les plus discrets attendaient de lui au moins autant que de Rene" Clair au lendemain d'Entr'acte. Ces beaux espoirs creverent des que Chomette entreprit un film normal : Le Chauffeur de Mademoiselle (Dolly Davis, Albert Prejean) et la deception se renouvela a chacun des films qui suivirent. Henri Chomette n'etait qu'un bon ouvrier. En fautil conclure qu'il est moins difficile de faire un film d'avant-garde ou du moins un film qui flatte les gouts et r^ponde aux intentions de ceux — amateurs ou professionnels — qui constituent ladite « Avant-Garde » ? Encore plus temeraire et in juste serait de considerer le « cas Chomette » comme la condamnation de cette « Avant-Garde », car il y a des hommes qui, apres avoir commence a se manif ester dans les milieux d'avantgarde out reussi a s'en evader et se sont fait une place et un nom au tout premier rang des meilleurs representants de l'art cinematographique francais, ceux-la memes qui nonseulement constituent «l'Ecole francaise » mais encore sans qui cette «Ecole» n'aurait pas ete ce qu'elle fut (I). Utilisation de « l'Avant-Garde » : dlmitri klrsanoff et albert guyot Mais avant d'en arriver a ceux-la dont la personnalite etait assez forte pour r^aliser cette sorte d'exploit, il convient de dire quelques mots de deux hommes qui, animes de l'esprit « avant-garde », mais sans chercher a faire du « cinema pur » comme Deslaw, Man Ray, Fernand Leger ou Henri Chomette, ni de films « sans sujet » comme l'entendaient Germaine Dulac et Luis Bunuel, s'appliquerent a faire ceuvre cinematographique en dehors de tous les sentiers battus, de (i) A ces nonis, il faut a j outer ceux de plusieurs autres jeunes gens qui, persuades qu'ils avaient quelque chose a dire et que le Cinema leur en fournissait les moyens, reaiiscrent des films plus ou moins interessants , plus ou moins prdtentieux, mais lourds de bonnes intentions, sur lesquels pendant quelque temps Us bdtirent des reves qui ne se realiserent pas : Michel du Lac (Des pieds, des mains) ; Harizeau (Reverie) ; Patton (Premeditations) ; Pierre Bert (Cigarette) ; Henri Gad (Le Cabaret Epileptique dont Jeanne Helbling et joe Alex furent les interpretes) .