Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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JEAN EPSTEIN OU " ^INTELLIGENCE DUNE MACHINE " 1° Cceur Fidele Jean Epstein avait fait ses debuts avec un Pasteur (scenario d'Edmond Epardaud) que Jean Benoit-Levy avait entrepris en 1922 pour le centenaire de la naissance du grand savant. De cette collaboration, etait ne" un film honnete, correct, mais froid, un film academique, pourrait-on dire, un film qui ressemblait a une dissertation consciencieuse de bon rhetoricien en vue d'une distribution de prix et qui ne pouvait faire prevoir ni le futur auteur de Cceur Fidele ni le futur auteur de La Maternelle (1) mais dans lequel on peut retrospectivement trouver la preuve que Jean Epstein a, pour travailler, besoin de toute sa liberte — un film qui ne devait rien non plus a la litterature a laquelle avait jusqu'alors sacrifie Jean Epstein (2). Puis il s'etait separ6 de Jean Benoit-Levy et seul avait procede a une adaptation d'un conte fort dramatique de Balzac : L'Auberge rouge, dont la projection avait suffi, par l'intelligence, la force et le sens cinematographique qui caracterisent l'ceuvre, pour qu'on y put voir l'eveil d'une veritable et rare vocation. Cette vocation s'etait affirmee tres rapidement et de facon sensationnelle avec le film suivant : Cceur Fidele. Cceur Fidele est l'histoire toute simple d'une pauvre fille, servante dans un bar du Vieux-Port, a Marseille : prise entre l'amour d'un brave ouvrier et le desir d'un nervi, elle cede a celui-ci. Mais l'amoureux sin (1) Des difjcrents films que Jean Benoit-Levy realisa an temps du mitet, avec ou sans la collaboration de MarieAntonine Epstein, sceur de Jean Epstein, le meilleur est bien certainement Pea,u de Peche ou s'expritnait une delicate sensibiliti, discretement expioite'e. Les interpreter de ce film etaient Simone Mareuil et le petit Jimmy que V on retrouvera plus tard sous le nom de Jimmy Gail lard. (2) Jean Epstein avait public plusieurs essais d'ordre philosophique : « La Poesie d'aujourd'hui, un nouvel etat d 'Intelligence » (La Sirkne, edit., Paris) ; « Bonjour, Cinema I » (La Sirene, edit., Paris) ; « La Lyrosophie » (La Sirene, edit., Paris). Jean Epstein ne renonca pas compUtement a la litterature au profit du cinema et il publia encore « L'Or des mers » (roman, Librairie Valois, Paris 1932) et « L'intelligence d'une machine » (Philosophic du Cinema) (J. Melot. edit., Paris, 1946).