Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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274 HISTOIRE DU CINEMA laquelle le jeune auteur avait su exprimer par des moyens purement cinematographiques ce qu'il avait a dire — et il avait beaucoup a dire — et la foule se laissant prendre, non sans se defendre un peu contre cette virtuosite qui la surprenait et la heurtait, a la sincerite se degageant de cette ceuvre a la fois apre et melancolique qui, par le truchement des images, rejoint une grande tradition litteraire ou l'ame populaire se complait a se reconnaitre. 2° SUJETS VARIES, VIRTUOSITE CONSTANTE Au lendemain de Cceur Fidele, Jean Epstein n'avait qu'a se laisser porter par le mouvement qui s'etait cree autour de son ceuvre p0U|. connaitre un nouveau succes. II se refusa a. cette solution facile e hardiment s'engagea dans une voie inattendue de tous ceux qui le guettaient en choisissant pour theme un conte d'Alphonse Daudet : La Belle Nivernaise. Alphonse Daudet alors que Ton attendait pour le moins Emile Zola ! Qu'est-ce que Jean Epstein allait faire de cette toute simple histoire d'un gamin preferant a tous les agrements d'une vie confortable la liberte a bord de la peniche ou il a vecu sa premiere enfance et la compagnie des braves mariniers qui l'ont eleve. Pourquoi pas Sans Famille ? II en fit un film charmant ou sa sincerite, renoncant a toute virtuosite technique, n'eut pour collaboratrice qu'une simplicity absolue. Cette ceuvre revelait une sensibilite et une discretion que ni L'Auberge rouge ni Cceur Fidele ne faisaient prevoir. Elle surprit le public qui avait deja camp6 Jean Epstein dans une attitude dont il lui deplaisait de decouvrir qu'elle n'etait pas definitive. Quant a ceux qui avaient aime Cceur Fidele pour son audace, ils furent d6cus par tant de simplicity et ne virent pas ce que cette simplicity comportait en realite de hardi. La Belle Nivernaise ne fut un succes ni d'argent ni d'estime et ce fut a son sujet que se manifesta pour la premiere fois Tin justice qui, a plusieurs detours de sa carriere, s'acharna sur Jean Epstein. Mais peut-etre ne faut-il pas trop regretter que La Belle Nivernaise n'ait pas remporte le grand succes que Ton esperait et dont avait besoin la maison qui en avait con fie la realisation a l'auteur de Cceur Fidele, car cette maison rendit alors a Jean Epstein sa liberte ce qui lui permit de s'engager dans une voie nouvelle. : La Societe russe qui occupait le studio construit a Montreuil par Georges Melies (i) lui ayant alors fait une proposition interessante, (i) V. p. 401