Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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JEAN EPSTEIN 279 mal, mais est pourtant insuffisant, Jean Epstein etant un de ceux qui ont le plus ardemment combattu pour un meilleur cinema, payant pour d'autres qui ne le valaient pas, et finalement le plus efficacement contribute a la constitution de « l'ecole cinematographique francaise ». Alberto Cavalcanti : « En Rade » et « Yvette » Tout proche de Jean Epstein, il convient de placer Alberto Cavalcanti, autant pour l'amour de la recherche qu'il laissa voir tout au long de sa carriere que pour 1'impossibilite dans laquelle il se trouvait de se plier aux exigences des commercants. Moins richement doue" qu'Epstein, allant moins profondement que lui dans l'idee qu'il se faisait des possibility du cinema, moins intransigeant aussi, Cavalcanti fut, au moins pour ses tout premiers debuts, place dans des conditions qui lui laisserent l'entiere liberte dont il avait besoin : sans doute les moyens materiels et financiers luietaientils parcimonieusement comptes mais ayant des dons fort interessants de d6corateur, il reussit le plus souvent a donner a ses films des apparences de vraie originalite qui faisaient illusion et masquaient ce qu'ils avaient d'improvise. De plus il eut la chance de trouver, notamment en Catherine Hessling et en Philippe Heriat, les interpretes capables a la fois de se plier a ce qu'il exigeait d'eux et d'arracher les spectateurs a leur admiration beate et sans controle des vedettes aureolees de publicity commerciale. C'6tait dans l'entourage de Marcel L'Herbier que Cavalcanti avait acquis l'experience qu'il etait avide de deployer pour son compte personnel et dont il donna les premieres preuves dans quatre petits films : Le Petit Chaperon rouge ou a cot e* de Catherine Hessling, Jean Renoir c6dait a l'irresistible tentation qui le harcelera longtemps d'utiliser un talent d'acteur qui ne depasse guere les limites de la bonne volonte" ; La P'tite Lillie, Rien que les heures ou Clifford Mac Laglen voisinait avec Philippe Heriat et avec une comedienne, Blanche Bernis, qui aurait sans doute merite* de paraitre plus souvent sur les ecrans ; La Jalousie du Barbouille (Philippe Heriat, Jeanne Helbling, Pasquali), quatre films qui se recommandaient £galement par la liberte — la gentillesse pourrait-on dire — de leur realisation, liberte atteignant parfois a une fantaisie que Ton ne retrouve nulle part ailleurs si ce n'est dans les films de Rene Clair et par la variete de leur inspiration et la connaissance, vraiment extraordinaire chez un debutant, de toutes les ressources du metier cinematographique dont ils faisaient preuve. Mais quel que fut le merite de ces bandes, il disparait devant celui d'un cinquieme film, pleinement muri celui-la, et qui est bien certaine