Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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314 HISTOIRE DU CINEMA dramatique au comique auxquelles il se complaisait et excellait, on aura donne quelques-unes des raisons qui firent de Feu Mathias Pascal une des oeuvres les plus intelligentes et les plus originales — les plus reussies aussi — qui soient alors sorties des studios francais, celle probablement qui, parmi les intelligentes et les originales, recut du public l'accueil le plus sympathique et le plus comprehensif. Pourquoi, au lendemain de ce succes, Marcel L'Herbier quitta-t-il la societe « Albatros » pour signer un contrat avec la Societe des « Cine-Romans » ? II y a la un de ces petits mysteres dont la vie cinematographique est riche, un mystere inexplicable car Marcel L'Herbier devait bien savoir qu'en tombant sous la coupe de Jean Sapene — « le Gouverneur » tel etait le surnom que lui avaient donne ceux qui, au « Matin » comme aux studios de Joinville, avaient affaire a lui — il allait se heurter a un homme autrement difficile que Leon Gaumont, lequel avait certes des idees personnelles — ce qui d'ailleurs n'etait peut-etre pas le cas de Sapene — mais regnait en maitre plutot debonnaire sur ses collaborateurs. Quelle qu'ait pu etre la raison a laquelle l'auteur d'El Dorado avait cede en entrant aux « Cine-Romans », il n'allait pas etre longtemps avant de le regretter car, des trois films qu'il fit pour cette societe* : Le Veriige, d'apres une piece de Charles Mere (1926) avec Emmy Lynn pour vedette, encadree de Jaque Catelain et de Roger Karl, Le Diable au Coeur (1928), d'apres un roman de Lucie Delarue-Mardrus (VEx-Voto) ou il essaya de retrouver sa veine de L' Homme du Large (1) et enfin L' Argent d'apres le roman d'Emile Zola, trois films qui representaient un travail de premier ordre tel qu'on en pouvait attendre autant d'une firme disposant de capitaux considerables et d'un personnel experiments que d'un homme qui avait derriere lui dix films de grande importance, aucun n'avait vraiment rSussi a se liberer de l'ideal-maison (2), ni ne laissait transparaitre la personnalite prcfonde de l'auteur a. la facon d'un El Dorado, d'un Don Juan et Faust et meme d'une Inhumaine, non plus que ses aspirations. L' Argent pourtant valait beaucoup mieux que les deux autres et non seulement parce qu'etant le resultat d'une combinaison internationale dont le pivot etaient deux vedettes de l'importance de Brigitte Helm et d' Alfred Abel qu'en touraient Henry Victor, Alcover, Jules Berry, Raymond Rouleau, Marie Glory, Yvette Guilbert, Mary Costes, (1) Inaugurant le systeme des ((collaborations Internationales » auquel il sacrifiera plusieurs fois, Marcel L'Herbier avait confie le principal role de ce film a V artiste anglaise Betty Balfour qu'entouraient Catherine Fonteney, Jaque Catelain, Andre N ox et Roger Karl. (2) A la meme epoque, Germaine Dulac faisa.it pour la Societe des CineRomans Antoinette Sabrier qui ne s'eleve guere non plus au-dessus de cet ideal-maison ».