Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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JACQUES FEYDER 351 Ther&se Raqum. Mais parce que Thdrese Raquin tient dans l'ceuvre de Jacques Feyder, comme dans l'histoire du cinema francais des annexes 1920-1929 une place plus importante que Vintage, il ne faut pas que sa force et sa valeur humaine fassent oublier le charme, l'originalite, la valeur purement cinematographique de Vintage. Et Ton doit regretter amerement que les ennuis dont ce film fut pour lui l'occasion aient amene" Jules Romains a se tenir des lors aussi farouchement eloigne* du cinema. De son cote, Jacques Feyder n'avait pas attendu que ces ennuis eussent recu leur solution et longtemps avant que Vintage fut presentee il avait commence" un autre film. Ce n'etait pas d'un scenario original qu'il s'agissait cette fois. Les deux experiences auxquelles il venait de se livrer lui avaient suffi et il se remettra, jusqu'a la fin du cinema muet, ail regime prudent et sage des adaptations et Gribiche, nouvelle de Frederic Boutet allait lui permettre d'utiliser pleinement la gentillesse et ! 'intelligence du jeune Jean Forest. II n'y a pas grand'chose a dire de ce film aimable et facile qui n'a bien probablement 6te pour son auteur qu'un moyen d'occuper une pause lourde de soucis, sinon qu'il continue le don extremement rare, deja rendu evident par Visages d'Enfants, que Jacques Feyder possede d'animer des silhouettes enfantines et aussi qu'il marque les v6ritables debuts, a la fois timides et d'une remarquable autorite, d'une des comediennes qui feront le plus pour le bon renom du cinema francais : Francoise Rosay (1). L'annee suivante (1926) vit naitre Carmen. Carmen un de ces sujets qui ont acquis une fois pour toutes la faveur des producteurs et la sympathie des vedettes a la recherche de beaux roles et que Ton voit reparaitre periodiquement sur les ecrans, un de ces sujets qui marquent les etapes de Thistoire sinon de revolution du cinema (2). Carmen, qui n'est ni le meilleur film, ni le plus significatif, ni le plus personnel de Feyder, a ete realise dans des conditions assez particulieres — du moins dans l'ceuvre de Jacques Feyder — et qui ne sont sans doute pas etrangeres a l'opinion qu'on en peut avoir. C'est, en effet, le premier film (1) Avant Gribiche, Francoise Rosay n'avait fait que de modestes et rapides apparitions sur les ecrans et quel que soit I'intiret de la creation qu'elle fit dans ce film, on peut dire que c'est settlement a partir du jour ou le cinima se sera mis a parler que la personnalite de Francoise Rosay s'Spanouira librement et avec un complet bonheur. (2) En France, il y eut une Carmen realisee par « Le Film d' Art » et qui frappa surtout les esprits par les dimensions de son principal dicor : la grand' place de Seville qui ne mesurait pas moins de vingt-cinq metres de profondeuy ; il y eut une Carmen au Danemark avec Asia Nielsen; une autre en Allemagne, realise" e par Lubitsch avec Pola Negri; une en Italie dont la vedette etait Lia Bardi ; itne a Hollywood avec Dolores del Rio.