Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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384 HISTOIRE DU CINfiMA que possible l'un de l!autre : Le Reve d'Emile Zola dont il sut fort bien exprimer le mysticisme et Champi-Tortu de Gaston Cherau ou, ayant decouvert en la personne du petit Paul Due l'interprete intelligent et sensible dont il avait besoin, il presenta sur l'6cran une ame d'enfant et traduisit avec beaucoup de tact un des sentiments les plus difficiles a exprimer : la jalousie enfantine et cela sans jamais tomber dans la sensiblerie et d'une facon assez delicatement nuancee pour que Ton soit autorise a voir en ce film un des meilleurs de son auteur et un des plus interessants de tous ceux qui ont des enfants pour heros (1). Dans la deuxieme categorie, il convient de ranger La Rose (1920) sorte de duo entre Gabriel Signoret et Andree Brabant, Le Secret du Lone Star qu'Henri Kistemaeckers avait imagine pour fournir un beau role a. Fanny Ward, La Femme Inconnue et Le Carillon de Minuit, La Flambee des Rives qui constitue un interessant effort d'analyse psychologique par des moyens cinematographiques, Duel ou l'aviation est fort adroitement utilisee, Nitchevo et Feu ! aventures plus ou moins heureusement mouvementees auxquels la mer sert de cadre sans intervenir de facon particulierement cinematographique dans le drame. Enfin la troisieme categorie, pour etre la moins nombreuse, n'est pas la moins interessante, puisqu'elle comprend Ramuntcho (1920) et Peckeur d'Islande (1924) d'apres les romans de Pierre Loti et Nine (1924) d'apres le roman de Perochon : trois films aussi differents par Tinspiration que par les mceurs qu'il s'agit de faire revivre sur l'ecran et qui n'ont de commun entre eux que l'amour des arbres, des nuages, des vagues, des larges horizons, l'amour aussi des etres simples, aux sentiments sains, qui se meuvent au bord de ces vagues, a l'ombre de ces arbres et qui levent le front vers ces nuages... Sans doute peut-on reprocher a Jacques de Baroncelli d'avoir traite" ces sujets en mineur, s'attachant plus a ce qu'ils comportent de touchant et de melancolique qu'a ce qu'il y a en eux de profond et de fort mais on ne peut l'accuser d'avoir agi ainsi par inintelligence ou par indifference quant a la pensee de l'auteur : cette transposition correspondait tout simplement a sa nature dont il faut peut-etre chercher l'expression la plus complete dans un film comme Le Carillon de Minuit, qui est loin d'etre un grand film, mais ou 1'a.me meme de la ville des canaux et des beguinages se trouve traduite avec une delicatesse que Rodenbach eut aimee. C'est dans cette grisaille, dans ces demi-teintes — dans l'enluminure aussi de La Legende de Sceur Beatrix dont chaque detail est d'un artiste (1) A cote du petit Paul Due, V interpretation de Champi-Tortu reunissait Maria Kouznetzoff qui itait venue de I 'Opera pour faire au cinema des debuts sans lendemain, Reni Alexandre et Alcover. Quant au Reve ses principaux roles etaient tenus par Gabriel Signoret, Eric Barclay, Jeanne Delvair et Andree Brabant qui trouva la sa meilleure creation.