Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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336 HISTOIRE DU CINEMA declinante, c'est a Jacques de Baroncelli que Ton s'adresse pour dinger le film ou cette chance lui sera offerte (La Rafale, Le Secret du Lone Star avec Fanny Ward). S'agit-il d'utiliser des capitaux beiges et d'inaugurer des studios rapidement installes de l'autre cote" de notre frontiere du Nord ? C'est lui qui est charge de l'experience (Le Carillon de Minuit, La Femme Inconnue). Un producteur veut-il tenter la conquete d'un marche Stranger et croit-il qu'il y reussira en confiant le principal role de son film a une vedette plus ou moins internationale, c'est encore lui qui se lance dans l'aventure meme quand la combinaison est incertaine, la vedette n'£tant ni aussi celebre, ni aussi populaire qu'on l'amrme (Veille d'Armes avec Nina Vanna et Annette Benson, Le Reveil avec Isobel Elsom, Nitchevo avec Lillian Hall-Davis, La Femme et le Pantin avec Conchita Montenegro, Duel avec Mady Christians), realisant ce paradoxe qu'etant un des plus francais d'esprit et de culture, un des moins accessibles aux divers snobismes qui inclinent tour a tour les artistes francais vers un id6al d'origine £trangere et ayant assez de talent pour n'avoir a subir aucune contrainte d'ordre commercial, il a utilise, pour des raisons dont l'art 6tait totalement absent, autant de concours Strangers que l'un quelconque de ceux qui trouvaient plus simple de demander a des combinaisons internationales la reussite que leurs seules qualites professionnelles ne pouvaient leur assurer. II est vrai qu'en contre-partie, ayant donne* ce gage de sa bonne volonte a ceux qui l'employaient, Jacques de Baroncelli a tou jours su choisir parmi les meilleurs du personnel artistiques francais, les acteurs les mieux faits pour le comprendre et l'aider a mener a bien une tache que les obligations qui lui etaient imposees etaient loin de faciliter, de Vanel (Pecheur d'Islande, La Flambee des Rives, Nitchevo, Feu !, Le Passager) a Maurice Schutz (Veille d'Armes), de Gabriel Signoret (Le Rive, Le Pere Goriot), a Edmond Van Daele (Nine) en passant par Gabriel Gabrio (Duel) et Gaston Modot (Veille d'Armes, Nine) qui possedent tous une personnalite assez forte pour contrebalancer avantageusement l'influence des elements etrangers. Aussi la presence de ceux-ci n'affecte-t-elle jamais profondement la tonalite de l'oeuvre de Jacques de Baroncelli. Bien mieux, c'est meme de quelques-uns des films qui constituent cette ceuvre que se degage le plus nettement le vrai et agr6able parfum de terroir francais que Ton peut si rarement trouver dans les bandes sortant des studios de la region parisienne ou de la C6te d'Azur. Que peut-on, en effet, imaginer de plus breton que son Pecheur d'Islande, de plus profondement « campagne francaise » que sa Nine et cela malgre Interpretation de leur principal r61e par une artiste slave (i). II y a done en Jacques de Baroncelli une per (i) Sandra Milovanoff, il est vrai, dtait venue en France toute jeune.