Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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JACQUES DE BARONCELLI 387 sonnalite plus forte qu'on le supposerait si Ton se fiait aux seules apparences. Que cette personnalite ne s'exprime pas de facon plus ou moins lyrique, qu'elle ne se manifeste pas par la rarete des sujets non plus que par l'analyse de sentiments exceptionnels, qu'elle ne s'affirme pas par l'exploitation de procedes techniques particulierement hardis ou par des audaces dans les decors et les costumes, qu'elle ne cherche pas a s'acquerir des sympathies en demandant leur collaboration a certains elements de l'avant-garde, ne doivent pas etre des arguments a. charge a l'endroit d'un homme que sa naissance et sa nature non moins que son Education et sa culture inclinaient a la discretion, une discretion qui s'accommodait fort bien d'un certain penchant a la facility le mot 6tant pris dans ses deux sens : car s'il avait le travail facile, £tant assez doue* pour n 'avoir pas grand effort a faire pour fournir un travail honorable il pr^ferait trop souvent se contenter du resultat qu'il avait obtenu plutot que de fournir l'effort qui lui aurait permis de se sur~ passer. Et, c'est, en definitive, cette facility qui reste la marque dominante de l'oeuvre de Jacques de Baroncelli. Moins doue, moins confiant en ses dons, plus exigeant en vers lui-meme comme en vers les autres, Jacques de Baroncelli aurait sans doute attache son nom a deux ou trois films qui auraient tout naturellement trouve leur place non loin de Mater Dolorosa et de La Femme de nulle part, a moins que ce ne soit a c6te de Feu Mathias Pascal ou de Vintage. Ces films, Jacques de Baroncelli ne les a pas faits, mais il a fait Pecheur d'Islande — et y a-t-il si loin de Pecheur d'Islande a L' Homme du Large ? Et puisqu'il y a une ecole cinematographique francaise, on ne voit pas tres bien comment on pourrait en exclure un homme qui, s'il n'a jamais rien produit qui ait apporte a l'art cinematographique ce que celui-ci doit a La Roue ou a Cceur Fidelc, a El Dorado ou a Entr'acte, a du moins longuement occupe les ecrans avec des ceuvres ou il y a autant de gout que d'intelligence et qui sont un reflet de tout ce qu'il y a d'ordre, de mesure, de raison dans le genie frangais. En Russie elle avait commence a etudier la danse et c'est seulement aprks son arrivee a Paris qu'elle avait tente de faire du cinema. Sa formation cinematographique qui s' etait effectuee sous la direction de Louis Feuillade etait done purement francaise. Mais sa nature n' en etait pas moins reste.e profondement slave et Von ne manquait pas de s' en apercevoir a certains details, a certaines nuances de ses interpretations. Un autre des interpreters favoris de Jacques de Baroncelli, Eric Barclay, que Von retrouve dans Le Reve, dans La Flambee des Reves, dans La Legende de Soeur Beatrix etait lui aussi d'origine eivangere. Mais lui aussi, il avait quitte son pays tout jeune ayant a peine fait quelques pas dans les studios suidois et c'est en France qu'il avait appris tout ce qui, pendant quelque temps, fit de lui une vedette reckerchde dans tous les studios europeens.