Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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RAYMOND BERNARD DE L'INTIMITfi AU GRAND SPECTACLE On peut en dire autant de Raymond Bernard qui, ayant debute dans la carriere cinematographique a la veillede la guerre en tenant dans le film qui avait ete tire de la piece de son pere Tristan Bernard Jeanne Dore le role qu'il avait cree au theatre a cote de Sarah Bernhardt, trouva imm6diatement le cin6ma assez interessant pour decider de s'y consacrer, non pas comme acteur, mais comme metteur en scene. De cette decision les premiers effets sont Le Petit Cafe qu'il tourne des sa demobilisation avec Max Linder pour vedette, adaptation d'un vaudeville de son pere qui avait yalu au theatre du Palais-Royal un de ses plus durables succes. Suivent plusieurs films, tantot tires d'ceuvres paternelles deja aureolees de succes, Triplepatte (1922) et Le Costaud des Epinettes (1923), deux films qui valurent un commencement de popularity a Henri Debain, tantot construits sur des scenarios originaux signes aussi « Tristan Bernard)) {Le Secret de Rosette Lambert (1921), VHomme inusable et Decadence et Grandeur (1923). De cette serie, le meilleur est bien probablement La Maison vide ou il y a un sens de la vie intime, une sensibilite discrete qui meritent d'etre apprecies et dont Interpretation reunissant Henri Debain, Andree Brabant et Alcover, montre que Raymond Bernard, dont la carriere d'acteur s'est pourtant limitee a un seul role, sait remarquablement tirer parti du talent de ses interpretes. Rien, dans ces vaudevilles raisonnables ni dans ces comedies en demi-teintes, ne pouvait laisser supposer la nouvelle orientation qu'en 1924, Raymond Bernard allait donner a sa carriere. Une nouvelle society de production venait de se constituer sous le titre de « Societe" des Films Historiques ». Cette societe dont le titre dit le programme et encore mieux les ambitions, disposait de capitaux considerables ; elle comptait parmi ses bailleurs de fonds des personnalites importantes a des titres divers et ce fut Raymond Bernard que ses dirigeants choisirent pour la realisation du Miracle des Loups, premier film qui allait montrer au monde ce qu'etait un film historique vu par des gens du monde francais. Si Ton admet imm6diatement que les dirigeants de la « Societe* des Films Historiques » appelaient « Film Historique » un film dont Taction evoluait bien plus dans le domaine de la Legende que dans celui de l'Histoire — en depit d'un Comite ou avaient et6