Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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HENRI FESCOURT 395 derons ce qui a ete fait jusqua ce jour et surtout ce qui a tie fait en France nous y trcuvons beaucoup de recherches orienlees vers une amelioration de la forme. Par contre, en ce qui concerne le fond, nous sommes decus par les films impregnes des thiories a la mode... La forme est la plastique des images. Elle se manifeste non seulement par la composition et le rythme mais aussi par cette transformation d'ordre purement photo graphique, cette force emotive quacquierent sur Veer an certains objets, force dont on a englobe les effets multiples sous la denomination vague de photogenic Mais au dela, il y a le fond. Chaque image possede en plus de sa valeur plastique une autre valeur en puissance. . . resultat d'un travail de V esprit. . . Videe suggeree est le fond. Sa qualite est d'echapper a la critique des sens et de n'admettre qu'une analyse intellectuelle. On juge trop communement que « faire un film » consiste a convertir un sujet en images. Le sujet est cense atteindre la perfection quand il revet une forme que peut saisir Vappareil de prise de vues et on a maintes fois tente une transposition de la vie intirieure par des jeux photo graphiques... Nous souhaitons moins de transpositions d'idees a images, moins de regressions du fond a la forme... » Ces id6es, Henry Fescbuft y est rest6 farouchement fidele : chacun de ses films est un recit, conduit de la facon la plus sobre et sans la moindre bavure, sans la moindre fioriture. II n'est pas un metteur en scene francais qui ait fait moins de virtuosity que lui : pas de deformation, pas de montage rapide. Une fois admis le choix des sujets qui ne sont malheureusement pas toujours de qualite, mais dont il ne doit pas porter la responsabilite, on pourrait dire de sa maniere qu'elle est celle, nette, directe, mais un peu seche par quoi se recommande dans le domaine litteraire, un autre specialiste du recit, Prosper Merimee. Ainsi des essais de Jean Epstein et de Germaine Dulac et des innovations d'Abel Gance tentees sur une si vaste £chelle et avec tant d'assurance qu'elles perdent presque leur caractere experimental, jusqu'a ces mises au point effectu£es par des hommes en qui la raison et la mesure l'emportent si nettement sur toute autre qualite qu'on ne retrouve plus dans leur ceuvre la moindre trace apparente des hardiesses de leurs confreres et qu'ils font TefTet de conservateurs, se dessine une ligne assez heurtee et capricieuse dans sa premiere partie et qui finit par une longue course droite sur le plan horizontal. Pourtant sans ces hardiesses adoptees avec enthousiasme par les uns, aprement combattues par les autres et qui ont constitu£ tout un lacis plus ou moins secret d'influences cheminant a travers les studios, les salles de redaction, les clubs pour s'insinuer, malgre toutes les resis