Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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402 HISTOIRE DU CINfiMA a Montreuil de Jacques Feyder qui y avait fait immediatement Gribiche en attendant Carmen (1926) puis Les Nouveaux Messieurs (1928) et en 1926 ce fut Rene Clair qui y arriva pour faire La Proie du Vent puis Le Chapeau de Faille d'ltalie et Les deux Timides c'esta-dire les deux films qui portent pour la premiere fois la marque de sa maniere definitive degagee des tatonnements des premiers debuts (1). Avoir fourni a ces quatre hommes : Jean Epstein, Marcel L'Herbier, Jacques Feyder et Rene* Clair dont nous avons vu pr^cedemment l'importance, les moyens de travailler qu'ils ne trouvaient pas aussi facilement qu'ils le meritaient et de travailler sinon avec toute la liberte a laquelle ils aspiraient — mais cette liberte est un ideal auquel aucun metteur en scene n'a jamais atteint, sauf peut-etre Rene Clair pour Entr'acte — du moins dans des conditions materielles et morales qu'ils n'auraient bien probablement trouv£es nulle part ailleurs a la raeme epoque, avoir permis a chacun d'eux de signer ainsi quelques-unes de leurs ceuvres les plus signi fixatives et les plus representatives, pourrait surnre a assurer a la compagnie russe de Montreuil une place d'honneur dans l'histoire du cinema francais, car on ne voit pas bien quelle est la society de production qui, en un egal laps de temps, ait fourni un effort aussi interessant ou qui meme ait pense a l'entreprendre. Pourtant, si grand que soit ce merite, ce n'est pas le seul qu'il faille inscrire a l'actif du studio de Montreuil et des Russes qui y travaillerent. Le caractere de cette ceuvre serait incomplet si, a. cdt£ des films realises la par Jean Epstein, Marcel L'Herbier, Jacques Feyder et Rene Clair, et qui sont indiscutablement plus francais que russes, il n'y en avait d'autres — beaucoup plus russes que francais mais non moins interessants — qui font que Faction menee en France par les rescapes du cinema russe d'avant-guerre peut etre regardee comme un fait unique dans l'histoire de l'art cinematographique. Alexandre Volkoff Ces oeuvres, c'est a deux hommes qu'elles sont dues, a deux hommes qui sont de grands artistes, de grands artistes aimant et connaissant le cinema, ayant des idees personnelles et qui, sans rien abdiquer lancer dans la mise en scene sans pourtant renoncer a I' interpretation et en 192$, avec la collaboration de Robert Peguy, il avait realise" 600.000 francs par mois, ou il avait pour partenaires Charles Vanel, Madeleine Guitty et Helene Darly mais il n' avait pas fait ce film pour la SociUe Albatros. (t) V. pour Jacques Feyder p. 245 et pour Rene Clair, p. 359