Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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COLLABORATION FRANCO-RUSSE 403 de leur personnalite\ ont trouve dans le petit studio construit par Melies l'atmosphere convenant a leur travail comme dans l'air nouveau qu'ils respirent celle qui convient a leur inspiration. Ces deux hommes sont Ivan Mosjoukine et Alexandre Volkoff. Que Ton soit tente* de comparer Volkoff a Tourjansky, rien de plus naturel, car pour beaucoup leurs deux noms sont inseparables, mais il ne faut pas que ce rapprochement soit la raison suffisante d'une comparison trompeuse car les deux hommes peuvent difficilement etre compares, n'etant pas sur le meme plan ni de la meme classe. Tourjanky avait un tres grand besoin d'activite et une non moins grande facility de travail, cette facilite venant peut-etre, en partie du moins, de ce qu'il n'6tait extremement difficile ni envers lui-m£me ni dans le choix de ses sujets — ce qui ne veut pas dire que tout lui £tait bon ni que ce qu'il faisait ne valait pas mieux que ce que faisaient d'autres qui avaient le travail aussi facile, car il £tait mieux doue qu'eux — mais simplement que, connaissant parfaitement son metier et les gouts du public il n'avait aucune peine a satisfaire ceux-ci par le simple exercice de celui-la. Quant aux sujets qu'il choisissait on a parfois l'impression que la consideration a laquelle il obeissait avant toute autre etait le r61e qu'ils pouvaient offrir a Nathalie Kovanko, dont, a l'exception de Calvaire d' Amour (1923) oil le principal personnage feminin fut incarne par Nathalie Lissenko, on retrouve le nom en vedette dans tous les films faits par Tourjansky. Cette condition r£trecissait singulierement le domaine a l'int6rieur duquel Tourjansky pouvait exercer son talent et son m6tier et, plus regret tablement encore, imposait a des films de caracteres tres differents des apparences de similitude qui leur etaient d'autant moins profitables que Nathalie Kovanko n'avait pas beaucoup de cordes a l'arc de son talent. Mais comme elle etait jolie — et meme belle, d'une beaute froide — elle contribuait a rendre les films de son mari agreables — sans que leur valeur allat au dela de l'agrement, a l'exception du Chant de V Amour triomphant qui etait mieux qu'agreable. On les admettait, mais on les discutait rarement. Les films de Volkoff etaient discutes — sans doute en aurait-il 6te de meme de ceux de Protazanoff si celui-ci n'avait pas renonce si vite a courir sa chance en France et se serait-on apereu que c'etait lui qu'il convenait de placer a c6te de Volkoff. lis l'etaient meme longuement et presque aprement. Et ils le meritaient. Volkoff, en effet, ne connaissait pas moins bien son metier que Tourjansky — car pour l'apprendre il ne s'etait laisse rebuter par rien (1) — mais il etait de nature inquiete, (1) V. vol. II.