Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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4i2 HISTOIRE DU CINfiMA comiques — certaines d'un humour qui aurait pourtant pu le deconcerter — auxquelles l'intrigue donnait naissance, car, une fois de plus et d'autant plus irresistiblement qu'il avait £t6 son seul maitre, Mosjoukine avait cede a la tentation de prouver qu'il 6tait capable non seulement d'6mouvoir mais encore de faire rire. Pourquoi apres ce « bond en avant » et ce grand succes dont l'unanimit6 avait de quoi satisfaire tous ceux qui y avaient ete associes, a commencer par les dirigeants de la Soci6te « Albatros », Mosjoukine ne fit-il plus ceuvre de realisateur ? Pourquoi se contenta-t-il de composer seul le scenario des Ombres qui passent et, en collaboration officielle avec Alexandre Volkoff, ceux de Kean et de Casanova comme celui de Michel Strogoff avec Tourjansky puis, plus ou moins clandestinement ou du moins par personne interposee, a tel ou tel encore des films dont il fut la vedette ? C'est la une question a laquelle il est a peu pres impossible de repondre, toutes les hypotheses que Ton pourrait £chafauder a ce sujet etant sans bases serieuses. Contentons-nous done de regretter sans chercher a comprendre. Mosjoukine acteur Ce qui est certain, c'est que, ayant goute les satisfactions que peut donner le metier d'auteur et comme s'il les avait epuisees, Ivan Mosjoukine s'adonna desormais exclusivement a celles du metier d'acteur. Pourtant, quelles que fussent les louanges qui lui furent adressees en tant qu'acteur, il ne cessa jamais d'etre persuade qu'il 6tait aussi auteur et il eut bien raison. Ces louanges, nul ne les merita mieux que lui car il reunissait toutes les qualites qu'il faut pour reussir sur la scene et encore mieux sur l'ecran : la distinction, la race — qualite qui n'est evidemment pas indispensable a l'acteur, mais a Taction de laquelle le spectateur ne peut echapper, qu'il subit avec une sorte de volupt6 des qu'il la rencontre en un de ses favoris — l'aisance en quelque costume qu'il eut a revetir, la flamme, la passion romantique dans ce qu'elle a de plus attirant et aussi l'agilite\ la souplesse — il aurait ete un grand danseur — et il le prouva bien dans Kean — s'il n 'avait ete un grand acteur et il aurait pu, sans se faire doubler, accomplir toutes les acrobaties — il le prouva non moins bien dans Michel Strogoff... Et, dominant tout cela, un visage harmonieux et aigu, un visage aussi mysterieux que celui de Sessue Hayakawa, aussi expressif ou toutes les nuances du sentiment et de la pensee s'inscrivaient en touches d'une richesse et d'une subtilite" incomparables mais qui differait de celui du Japonais en ceci que le regard de ce dernier inquietait par sa lourdeur, tandis que