Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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UNE NOUVELLE GfiNfiRATION 435 pense de ses merites en devenant un des metteurs en scene les plus recherches des organisateurs de ces combinaisons internationales en faveur a la veille de la naissance du parlant. Mais il n'en est pas non plus qui se soit aussi obstihement complu dans le tout venant de la production, plus soucieux de plaire aux commercants que de se faire traiter de fou en laissant voir que les lauriers de Gance, de Marcel L'Herbier, de Jean Epstein, l'empechaient de dormir. Une fois pourtant, une seule, au cours de ces huit annees, il a choisi un sujet superieur, un vraiment beau sujet : Poil de Carotte de Jules Renard (1925). Mais en depit de la valeur du sujet et de la qualite de Interpretation qui reunit Henry Krauss (M. Lepic), Charlotte Barbier-Krauss (Mme Lepic), Andre Heuze (Poil de Carotte), Fabien Haziza et Suzanne Talba, ce ne fut qu'un film honnete, a peine superieur a tous ceux que Duvivier signa dans cette periode de sa carricre et n'annoncant en rien l'espece de chei-d'ceuvre qu'il tirera du meme sujet quand il le reprendra pour le traiter en parlant. Par la, Poil de Carotte merite d'etre regarde comme la page la plus significative de l'ceuvre considerable numeriquement et a peu pres inexistante cinematographiquement que Julien Duvivier accumula de 1922 a 1929, celle qui symbolise l'ensemble de cette ceuvre, car c'est seulement lorsque le film disposera de la parole que Duvivier dotera le cinema francais d'ceuvres ayant une personnalite et dont il y aura a dire plus que de la plupart de celles de ses confreres. Jean Benoit-Levy j Tout proche de Julien Duvivier se trouve au cours de cette periode Jean Benoit-Levy. Celui-ci a pourtant eu des debuts beaucoup moins faciles et plus prudents aussi. Neveu d'Edmond Benoit-Levy qui joua un role important dans la vie cinematographique francaise particulierement au cours des annees 1900-1915 (1), il avait pris l'initiative de faire participer le cinema a la celebration du centenaire de Pasteur (1922). Et sur un scenario a la fois respectueux et pittoresque d'Edmond Epardaud, il avait entrepris un film dont il avait confie la realisation a Jean Epstein tout en en gardant la direction artistique. Mais cette collaboration ne s'etait pas renouvelee : car, afin de realiser L'Auberge Rouge pour Pathe, Jean Epstein s'etait separe de lui en lui laissant sa sceur Marie-Antonine, qui allait devenir pour lui une collaboratrice fidele et precieuse. Mais cinq annees allaient s'ecouler avant que de cette collaboration le grand public eut une nouvelle preuve, car insuf 1) V. p. 10Q-114.