Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

LES DOCUMENTA1RES ON a souvent dit que le Documentaire etait la meilleure ecole ou un aspirant realisateur de films puisse apprendre son metier ou du moins se familiariser avec certains elements mate1riels de ce metier. II est difficile de contester l'exactitude de cette affirmation quand on sait que des hommes comme Marcel Carne, Marc Allegret, Pierre Chenal, Georges Lacombe, Jean Dreville qui inscriront leurs noms en tete ou en un rang fort honorable sur la liste des metteurs en scene francais de films parlants ont donne les premiers temoignages de leur activite dans le domaine du « documentaire ». Mais le « documentaire » n'est pas seulement une ecole et une introduction. II est aussi une fin et il menage a ceux qui le cultivent assez de satisfactions pour qu'ils n'eprouvent pas le besoin d'aller en chercher en d'autres domaines. II arrive meme que des hommes qui ont debute dans la realisation de films spectaculaires et meme qui y ont eu une activite durable et une reussite enviable changent leur fusil d'epaule pour se consacrer provisoirement et meme definitivement au « documentaire ». Jean Painleve Ce fut le cas de Jean Painleve qui, apres avoir, en collaboration avec Rene Sti, dirige pour la Societe des Cine-Romans, la realisation d'un film des plus populaires VInconnue des six jours dans lequel — c'etait la seule originalite du film — il tenait un role avec, a ses cotes, Michel Simon (1926), abandonna le studio pour le laboratoire et se lanca dans la production patiente de petits films aussi interessants du point de vue scientifique que du point de vue cinematographique. La Pieuvre, Le Bernard VHermite presentes sur les ecrans des studios d'avant-garde a cote des films les plus audacieux, y connurent le meme succe qu'eux, y susciterent au meme point que les meilleurs d'entre eux Tenthousiasme des amateurs de « cinema pur ». Et en meme temps, Jean Painleve recevait 1'approbation des hommes de science a qui il apportait les documents les plus propres a faciliter leurs observations.